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Assurance maladie en Suisse: augmentation du prix en graphiques

Hausse des primes maladie: l'explosion des coûts en 6 graphiques

Pharmaceutical assistant Sarah Senn prepares blister packs with drugs at the Pharmacy Wyss in Baden in the Canton of Aargau, pictured on July 13, 2012. (KEYSTONE/Gaetan Bally) 

Die Pharma-Assistentin ...
Image: KEYSTONE
Les autorités sanitaires vont annoncer ce mardi les primes maladie pour l'année prochaine. Celles-ci devraient augmenter, comme elles le font, presque sans exception, depuis 26 ans. Retour en graphiques.
27.09.2022, 06:2927.09.2022, 07:08

C'est un moment très attendu chaque année. Ce mardi à 14h00, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) va communiquer les primes d'assurance maladie pour 2023.

L'année passée, les autorités avaient annoncé une diminution des coûts pour 2022: une première depuis 2008. Le recul était certes très petit (-0,2% en moyenne), il inversait tout de même une tendance à la hausse en cours depuis de nombreuses années.

Cette bonne nouvelle risque de ne pas se reproduire ce mardi: selon une récente étude du cabinet de conseil Accenture, les primes d'assurance maladie vont fortement augmenter l'année prochaine. Les experts tablent sur des hausses allant jusqu'à 7,8% à Neuchâtel et 6,7% à Genève.

En attendant de savoir combien on va devoir payer en 2023, il est utile de jeter un coup d'oeil à l'évolution des coûts depuis l'introduction de la loi sur l'assurance maladie (LAMal), en 1996.

Une hausse constante

La tendance générale est très claire: au cours de ces 26 dernières années, les primes maladie n'ont fait qu'augmenter, avec deux seules exceptions: en 2008 et 2022.

En 1996, un citoyen suisse payait en moyenne 128,2 francs par mois, contre 315,3 en 2022. Il s'agit d'une hausse de 146%. Le sommet a, pour l'heure, été atteint en 2021, avec une prime moyenne de 315,7 francs par mois.

Les primes augmentent plus vite que les salaires

Ces chiffres doivent être placés dans un contexte. Ces 26 dernières années, ce ne sont pas seulement les primes à avoir augmenté; les salaires ont fait de même. Ainsi, en 1996, le revenu mensuel brut des personnes salariées, actives à plein temps ou à temps partiel, équivalait à 4875 francs. En 2021, cette valeur moyenne s'élevait à 5833,3 francs.

Problème: il s'agit d'une hausse de 19%, bien inférieure à celle enregistrée par les primes maladie qui, comparativement, ont augmenté plus vite.

Autre comparaison utile: en 1996, les primes moyennes correspondaient à 2,63% du salaire mensuel. En 2021, ce pourcentage était de 5,41%.

Seulement deux diminutions

Si les coûts ont (presque) constamment augmenté, les variations d'une année à l'autre sont très différentes. Dans certains cas, la hausse est minime, comme en 2020, quand elle se montait à 0,1%. En 2002 et 2003, elle atteignait les 9%.

Une diminution des coûts n'a été observée que deux fois, comme déjà dit. En 2008, les primes moyennes reculaient de 1%, en 2022 de 0,2%.

Genève et Neuchâtel en tête

De grandes différences subsistent également d'un canton à l'autre. Bâle-Ville trône en tête du classement, avec une prime moyenne de 409,8 francs en 2022. A l'autre extrémité du classement, on retrouve Appenzell Rhodes-Intérieures, qui affiche une valeur moyenne de 214,8: c'est presque la moitié par rapport au demi-canton rhénan.

Chez les Romands, c'est Genève qui affiche les valeurs moyennes les plus élevées, avec 399,9 francs par mois. Les cantons de Neuchâtel (354,3 francs), Vaud (349,9 francs) et Jura (337,0 francs) se classent également dans la partie haute du classement national, alors que le Valais et Fribourg ont des primes plus modérées, 301,5 et 293,0 francs respectivement. A noter que Fribourg était le seul canton romand à afficher des primes mensuelles moyennes au-dessous des 300 francs.

Cette dynamique se retrouve dans l'évolution des 26 dernières années. Le graphique ci-dessous, qui montre les valeurs moyennes annuelles, le prouve: Genève se détache nettement des autres cantons romands, alors que Fribourg est le moins cher.

L'année prochaine va-t-elle donc marquer un retour à la hausse des coûts? Réponse ce mardi à 14h00.

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