Suisse
Assurance maladie

Les primes maladie risquent encore d'augmenter en 2024

Les primes maladie risquent (encore) de s'envoler, selon Berset

Les coûts de la santé n'ont pas prévu de redescendre, au contraire. Si les différents partis politiques souhaitent qu'une solution soit trouvée, ils font face à un plus gros problème.
01.05.2023, 20:3302.05.2023, 07:10
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Selon SantéSuisse, les soins de santé ont augmenté de 7,5% en début d’année. «Pas une surprise» pour le conseiller national PLR et membre de la commission de la santé, Philippe Nantermod. Et ce n'est pas le seul. Le conseiller fédéral, Alain Berset, s'est inquiété d'une nouvelle hausse des coûts de la santé dans la SonntagsZeitung, écrit 24Heures. Il n'exclut pas de nouvelles hausses des primes en 2024.

«Les mesures de réduction des coûts ont du mal à passer au Parlement, car les nombreux acteurs se protègent les uns les autres»
Alain Berset

«Problème de gestion des coûts»

Selon Philippe Nantermod, il s'agit, non seulement d'un problème de gestion des coûts relatifs à la santé, mais aussi d'un catalogue trop vaste pour l'assurance de base. «Il faut arrêter d’alourdir mois après mois le fardeau comme on le fait depuis des années», explique-t-il.

Nationalrat Philippe Nantermod, FDP-VS, spricht waehrend einer Medienkonferenz des ueberparteilichen Komitees gegen die Pflegeinitiative, am Freitag, 22. Oktober 2021, in Bern. (KEYSTONE/Anthony Anex)
Philippe NantermodImage: KEYSTONE

Face aux nouvelles professions médicales et paramédicales qui demandent à être couvertes, les investissements dans les hôpitaux ou dans la formation ou encore le personnel dans le système de santé qui augmente, «tout cela fait grimper les primes» censées couvrir ces frais supplémentaires.

«Il faut mettre en place un modèle offrant moins de prestations»
Philippe Nantermod à propos de la Lamal

Selon lui, les assurances de base couvrent aujourd'hui trop de frais «qui relèvent du confort» et devraient dépendre de l'assurance complémentaire.

Protéger les ménages et plafonner les dépenses

«Il faut protéger les gens contre les hausses de primes», a déclaré le vaudois Samuel Bendahan, vice-président du Parti socialiste (PS). Le PS espère, d'ailleurs, que l'issue de son initiative qui demande que les primes d’assurance représentent 10% maximum du revenu des ménages et une prise en charge de l'Etat pour le solde, soit favorable. Un système déjà mis en place dans le canton de Vaud entre autres.

Nationalrat Samuel Bendahan, SP-VD, spricht an einer Medienkonferenz. Staenderaetin Elisabeth Baume Schneider, SP-JU, gibt ihre Kandidatur als Bundesraetin bekannt, am Freitag, 11. November 2022, in B ...
Samuel Bendahan.Image: KEYSTONE
«Les patrons de Novartis et Roche, mais aussi des grands groupes pharmaceutiques étrangers, font des milliards de bénéfices en Suisse»
Samuel Bendahan

Au centre, on opte pour une autre solution: plafonner les dépenses de santé afin d'éviter que les primes n'augmentent plus rapidement que l’économie, mais aussi les salaires. En effet, en Suisse, les salaires ont progressé d’environ 30% depuis 1996, contre près de 150% pour les primes de l’assurance obligatoire, rappelle 24 heures. Une situation alarmante.

Si tous les partis s'accordent à dire qu'une solution doit être rapidement trouvée, ils doivent faire face aux puissants lobbyistes pharmaceutiques et hospitaliers au Parlement, qui refusent d'entrer en matière. Alain Berset regrette que «de bonnes mesures pour faire baisser les prix des médicaments génériques aient été repoussées», Philippe Nantermod, quant à lui, a déclaré avoir fait passer une quinzaine d’amendements au National destinés à freiner les coûts de la santé» en vain.

Sans subsides d'assurance maladie, la majorité des ménages ne pourrait faire face aux primes dont ils doivent s'acquitter. «Le système est à bout de souffle», écrit le quotidien vaudois.

(sia)

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