
Une plaque appartenant au bureau de Credit Suisse à New York, jeudi.Image: sda
Le numéro deux bancaire suisse doit désormais reconquérir la confiance rompue, lit-on dans la plupart des quotidiens du pays.
17.03.2023, 06:1122.03.2023, 18:38
Bien qu'elle juge le prêt accordé à Credit Suisse par la BNS nécessaire, la presse ne se montre pas tendre avec la banque zurichoise, ses responsables essuyant la plupart des critiques.
«La confiance ne s'achète pas comme un titre coté en Bourse»
Le rédacteur en chef adjoint de La Liberté, Pierre-André Sieber
Le numéro deux bancaire suisse doit tirer la leçon du véritable sinistre qui a failli l'emporter, ajoute le numéro deux de La Liberté:
«Car il ne pourra pas être perfusé à vie par la Banque nationale suisse (BNS) ni devenir un établissement d'Etat»
La banque zurichoise se trouve dans une «crise de confiance qui menace son existence et qu'elle alimente elle-même par une communication peu crédible», renchérissent les titres alémaniques du groupe Tamedia:
«Le prêt était nécessaire, mais une politique plus stricte doit désormais être mise en place»
La Neue Zürcher Zeitung (NZZ) mentionne elle la série de «scandales et de situations embarrassantes» qui a écorché la confiance en l'institution au fil des années. Pour changer la donne, une figure capable de redonner foi en un tournant positif est nécessaire, précise le journal, taclant au passage le président du conseil d'administration Axel Lehmann et le directeur général de la banque Ulrich Körner.
«Pas de plans concrets»
Une vision partagée par le Blick:
«Se présenter clairement, faire preuve de leadership, prendre ses responsabilités: c'est le minimum que l'on attend d'eux. Mais les deux hommes (Axel Lehmann et Ulrich Körner, ndlr) n'apportent pas «de plans concrets sur la manière dont les fortunes perdues devraient un jour revenir au Credit Suisse».
La Suisse serait tout simplement «stupide» de laisser tomber une banque dont le terme «Suisse» apparaît dans son nom, pragmatisent les titres du groupe alémanique CH Media. Ils regrettent toutefois qu'une intervention de la BNS ait été nécessaire. Une reprise de Credit Suisse par UBS, «en parfaite santé», aurait fait plus de sens à leurs yeux. (ats/jch)
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