Phénotypage. Derrière ce mot barbare se cache une technique d'analyse de l'ADN humain. Dans une enquête policière, en plus du sexe de l'auteur d'un crime, le phénotypage permettrait aussi de déceler la couleur des yeux, des cheveux et de la peau, ainsi que l'origine et l'âge.
Le processus, jusqu'à ce que les limiers suisses puissent utiliser pareille technologie, prendra encore du temps. Lundi, un premier feu vert a été donné par la Commission de politique de sécurité de Conseil national qui s'est, pour l'essentiel, ralliée au gouvernement.
Le Conseil fédéral pose des règles claires: le phénotypage devra être ordonné par le ministère public et ne pourra être utilisé que pour élucider des crimes, c'est-à-dire des infractions passibles d'au moins trois ans de privation de liberté, comme le viol, le rapt ou l'assassinat. Ses résultats ne pourront servir aux enquêtes que dans une affaire précise en cours et ils ne seront pas enregistrés dans la banque de données fondée sur les profils d'ADN.
Plusieurs pays recourent déjà avec succès au phénotypage, une méthode qui permet de déterminer certaines caractéristiques morphologiques sur la base de l'ADN. C'est le cas notamment des Pays-Bas. (ats)