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Le président de la BNS ne veut pas miser sur le bitcoin

Le président de la BNS ne veut pas miser sur le bitcoin

Le patron de la Banque nationale suisse, Martin Schlegel, ne veut pas acheter de bitcoins pour constituer des réserves, comme le demande une initiative. Pour la BNS, les cryptomonnaies présentent des problèmes en tant que classe d'actifs.
01.03.2025, 08:0101.03.2025, 08:01
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Keystone

Les cryptomonnaies ne remplissent pas les caractéristiques essentielles «que devrait avoir une bonne monnaie», a déclaré le président dans l'interview publiée samedi dans les journaux de Tamedia.

Premièrement, elles sont extrêmement volatiles, a-t-il dit, ce qui ne favorise pas le maintien à long terme de la valeur des placements de la Banque nationale suisse (BNS). «Deuxièmement, nos réserves doivent être très liquides afin de pouvoir être utilisées rapidement à des fins de politique monétaire en cas de besoin».

Troisièmement, les cryptomonnaies affichent des faiblesses en matière de sécurité. Elles constituent essentiellement un logiciel, «et nous savons tous que les logiciels peuvent présenter des bugs et d'autres points faibles», a déclaré le dirigeant.

«Un phénomène de niche»

Il considère que le rôle de la Banque nationale n'est pas de proposer des cryptomonnaies. Martin Schlegel a conseillé de ne pas perdre de vue les chiffres: par rapport à l'ensemble du système financier mondial, la capitalisation boursière de toutes les cryptomonnaies – avec environ 2000 milliards de francs – reste relativement faible. «Nous parlons donc encore d'un phénomène de niche», a déclaré le président de la Banque nationale.

Les monnaies ont toujours été en concurrence les unes avec les autres, a répondu Martin Schlegel à la question de savoir si la BNS, en tant que gardienne suprême du franc, avait peur de la concurrence. Le franc semble plus convoité que jamais, a-t-il dit, ajoutant:

«Nous ne craignons pas la concurrence des cryptomonnaies»

Une initiative veut lancer le débat

Une initiative apparue en décembre dernier veut obliger la BNS à investir dans le bitcoin. Elle demande l'inscription dans la Constitution d'un passage stipulant que la BNS constitue des réserves monétaires à partir de ses revenus, dont une partie doit être détenue en or et en bitcoin. Le texte ne précise pas qu'elle doit être la part de ces derniers.

Derrière l'initiative se trouve un groupe lié au pionnier romand de l'Internet et auteur Yves Bennaïm. L'objectif premier est de lancer un débat, a-t-il déclaré au printemps à la NZZ am Sonntag. Le délai de collecte pour l'initiative populaire «Pour une Suisse financièrement forte, souveraine et responsable (initiative Bitcoin)» court jusqu'à la fin juin 2026. (ats/vz)

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