«Le port du masque est obligatoire. Veuillez couvrir correctement votre bouche et votre nez». A partir du 1ᵉʳ avril 2022, cette annonce ne retentira plus dans les wagons des CFF. Rien n'indique que le Conseil fédéral prolongera la situation particulière et donc l'obligation de porter un masque dans les transports publics.
Les différentes entreprises de transport seraient libres de maintenir de leur propre chef l'obligation du port du masque. Les CFF et CarPostal, qui donnent la cadence sur cette question, font toutefois signe que non. Les CFF ne prévoient pas non plus de compartiments avec masque, à l'instar des anciens compartiments fumeurs.
Le régime uniforme est tout à fait dans l'esprit de l'Union des transports publics. Le directeur Ueli Stückelberger s'oppose donc à une recommandation de porter un masque:
Concernant les cas Covid, mardi, la Confédération a annoncé près de 24 000 nouvelles infections en un jour. Ce nombre reste élevé et le nombre d'infections non déclarées l'est encore plus. Durant la conférence de presse, Tanja Stadler, présidente du groupe d'experts sur le Covid de la Confédération (Task force), n'était pas la seule à estimer que, d'un point de vue épidémiologique, le maintien de l'obligation du port du masque s'imposait. Patrick Mathys, de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a souligné: «Il n'est interdit à personne de porter un masque». Personnellement, il continue à le faire volontairement lorsqu'il fait ses courses.
En février encore, le vice-président de la Task force, Urs Karrer, avait plaidé sans équivoque, dans une interview accordée à CH Media, pour que l'on attende que le nombre de cas passe sous la barre des 1000 avant de lever l'obligation du port du masque:
La situation est différente dans les établissements de santé. Certains hôpitaux n'ont pas encore tranché. Ils doivent, en effet, encore décider si les visiteurs et le personnel devront porter un masque à partir d'avril 2022.
Dans le canton de Lucerne et à l'hôpital cantonal de Baden, la décision sera prise dans les prochains jours. A l'hôpital universitaire de Zurich, on attend la recommandation de Swissnoso, le centre de prévention des infections des hôpitaux suisses. Celui-ci a fait savoir qu'il recommanderait probablement de conserver les masques.
L'hôpital universitaire de Bâle est du même avis: «Compte tenu de la dynamique actuelle et des absences de personnel, il est peu probable que nous puissions assouplir l'obligation de porter un masque pour les employés et les visiteurs». L'hôpital cantonal de Saint-Gall écrit lui aussi:
De même, l'obligation de porter un masque ne sera pas assouplie à l'hôpital de l'île de Berne «jusqu'à ce que le nombre de cas soit clairement inférieur» et dans les hôpitaux du canton de Soleure. Le port du masque est également maintenu dans de nombreux cabinets médicaux. C'est du moins ce que recommande l'Association suisse des médecins de famille et de l'enfance (MFE) par égard pour les patientes et les patients en danger.
Du côté de la Fédération des médecins suisses (FMH), on déclare également:
Ceci non seulement en raison du risque de contagion, mais aussi pour éviter des absences fréquentes de personnel dans les cabinets médicaux.
Adapté de l'allemand pas jah