Les voyageurs doivent payer 90 francs en supplément, voire 130 francs en cas de récidive, s'ils achètent tardivement leur billet via l'application mobile des CFF. Même acheter le sésame juste une seconde après le départ du train n'est pas considéré comme valide. En effet, en cas de contrôle, l'amende tombe et c'est en contradiction avec la loi, estime l'Office fédéral des transports (OFT) à nos confrères de 24 Heures et de la Tribune de Genève.
Dans les faits, cette pratique illégale consiste à considérer à tort de nombreux voyageurs comme des fraudeurs. Et cela ne concerne pas que les CFF, mais bien toutes les entreprises regroupées au sein d'Alliance Swiss Pass (l'entité qui gère toute la billetterie des transports publics en Suisse).
Les utilisateurs de transports le savent bien: parfois, on achète un billet au moment du départ, ça rame, ça péclote et on recommence l'opération alors que le train roule déjà. Et paf, la sanction tombe quand le contrôleur passe. C'est très énervant. Le chef adjoint du service juridique de l'OFT est formel dans les colonnes de nos confrères:
Mais ce n'est pas tout et l'expert en transports de la Confédération va bien plus loin. L'OFT étend son interprétation de la loi, affirmant qu'il est possible d'acheter un billet peu après le départ du train. Et nos confrères de citer un cas bien pratique: si une famille avec une poussette et des bagages monte à bord juste à temps, galère pour s'installer, l'OFT estime qu'elle est encore autorisée d'acheter les billets via l'application, même un petit coup après le départ.
Ce qui est vraiment important, c'est l'intention «de s’occuper en priorité de l’achat du billet en montant à bord du train». En revanche, il est, selon l'OFT, inacceptable d'attendre l'arrivée d'un contrôleur pour acheter vite fait son billet. (jah)