Il faut 10 ans pour qu'un arbre se transforme en climatiseur urbain
Il faut compter jusqu'à dix ans pour que les arbres et les plantes grimpantes apportent une modification notable de la température de surface dans les villes. C'est nettement plus rapide avec les surfaces herbeuses et l'irrigation artificielle. C'est le résultat d'une étude de l'Eawag.
Pour cette étude, une équipe de l'Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l'eau (Eawag) a utilisé des informations d'images et de capteurs satellites.
Il faut un certain temps pour qu'une plantation d'arbres, de plans d'eau ou des fontaines produisent un effet mesurable sur les températures, indiqué mardi l'Eawag. Pour les arbres et les plantes grimpantes, il faut compter entre sept et dix ans. Pour les surfaces herbeuses et les structures arrosées, les résultats sont plus rapides, de l'ordre d'un à trois ans.
L'efficacité réelle de la réduction des températures dépend toutefois de nombreux facteurs environnementaux, mais aussi de la conception et de l'entretien des aménagements. Il n'existe pas de règle simple du type «un arbre = un degré en moins», souligne l'Eawag.
Concrètement, les chercheurs ont étudié six aménagements réalisés à Zurich à partir de 2002, notamment la plantation d'arbres sur la Tessinerplatz et l'installation de bassins d'eau à Zurich-Oerlikon. Des réductions de la température de surface comprises entre 0.5 et 3.5 degrés ont été constatées. (sda/ats)