Nouvel épisode dans le dossier de la Zad. Mardi 7 septembre, Amnesty International, organisation pour la défense des droits humains, s'est exprimée sur les accusations et les sanctions prononcées contre les zadistes dans un communiqué.
Ces derniers risquent d'être emprisonnés. La raison? Ils se sont opposés pacifiquement à l'extension de la carrière de Holcim, sur la colline du Mormont de novembre 2020 jusqu'au jour de l'évacuation, le 30 mars 2021. Selon l'organisation, cette condamnation constitue une restriction disproportionnée:
Pourquoi Amnesty dénonce ces sanctions? D'après elle:
L'occupation de la colline du Mormont, dont les zadistes ont été délogés de force fin mars, a été effectuée pour des «raisons de conscience», pour sensibiliser la population à l'impact de l'extension de la cimenterie, continue-t-elle.
Autre point dénoncé par l'organisation: les actes des zadistes n'ont pas entraîné de «dommages permanents ou de perturbations majeures». Amnesty regrette que:
Selon le communiqué, au moins 37 zadistes ont été condamnés à 60 ou 90 jours de peine privative de liberté par ordonnance pénale. Ils se sont vu refuser la possibilité de recourir contre les condamnations prononcées par les procureurs, au motif qu'ils ont refusé de donner leur identité, une décision confirmée par un tribunal le 20 août.
Pourquoi? Le droit à un recours ne peut être limité que dans des circonstances exceptionnelles, qui ne sont pas réunies en l'espèce, écrit l'organisation.
Amnesty International annonce «avoir fait part de ses inquiétudes aux Nations Unies». Elle s'est adressée aux rapporteurs spéciaux de l'ONU concernés. (ats/fag)