C'est officiel: le sommet de la paix pour l'Ukraine se tiendra au Bürgenstock les 15 et 16 juin. Si tout se passe bien, outre le président ukrainien Volodymyr Zelensky, les chefs d'Etat et de gouvernement européens, ainsi que le président américain Joe Biden et des dizaines d'autres dirigeants seront présents. On ne peut pas faire plus prestigieux.
Pour la présidente de la Confédération Viola Amherd et le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis, l'existence de ce sommet est déjà un coup d'éclat en soi. Les yeux du monde se sont tournés vers une montagne nidwaldienne.
Dans ce contexte, le lieu de l'événement est bien trouvé. Le Bürgenstock n'offre pas seulement des avantages en termes de sécurité. Le paysage spectaculaire fera son effet. On peut déjà s'imaginer des cartes postales de Joe Biden, avec ses lunettes d'aviateur sur le nez, le lac des Quatre-Cantons en arrière-plan.
Toutefois, le sommet ne concerne pas la Suisse et son image dans le monde, mais la paix en Ukraine. Œuvrer pour la paix est la tâche la plus noble et la plus urgente, rendue possible par la neutralité.
Si l'on parvient à attirer la Chine au Bürgenstock, les chances de succès sont grandes. Dans l'isolement de la montagne, les chefs d'Etat et de gouvernement auront peut-être plus de liberté d'esprit pour trouver les compromis nécessaires – et envoyer un message de paix clair et net à la Russie.