Il ne semble pas que la position de la Chine ait changé. Lors de sa visite à Pékin, le chancelier allemand Olaf Scholz a tenté d'influencer le président Xi Jinping en lui demandant de faire pression sur son homologue russe pour qu'il retire ses troupes et mette fin à la guerre contre l'Ukraine.
La Chine se déclare en faveur de la paix, mais ne fait rien pour contribuer à ce que cela se concrétise. Les déclarations de Xi Jinping laissent supposer que Pékin ne participera pas non plus à la conférence de paix prévue au Bürgenstock (NW) les 15 et 16 juin.
Pour le Conseil fédéral, ce serait une mauvaise nouvelle. Quel est le sens d'une conférence à laquelle ni la Russie ni la Chine ne participent? Les objectifs devraient être fortement revus à la baisse. On pourrait par exemple essayer de convaincre ce que l'on appelle le Sud global - le Brésil, l'Inde - d'adopter une attitude plus critique vis-à-vis de l'agresseur russe.
On peut toutefois se demander si une conférence de paix annoncée à grand renfort de publicité est le bon endroit pour le faire. Le Conseil fédéral s'est dit conscient du risque qu'il prenait en organisant une telle manifestation. Le pari était audacieux, mais il semble déjà tourner court. La conférence risque de plus en plus de se résumer à de belles photos du lac des Quatre-Cantons.
(Traduit et adapté par Chiara Lecca)