C'est à l'issue d'une consultation à huis clos sur la situation au Proche-Orient, dimanche au Conseil de sécurité de l'ONU, que le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a pris position sur les attaques perpétrés ce week-end en Israël.
Dans un message publié sur son site internet, la Suisse a appelé les responsables à tout mettre en œuvre pour éviter une escalade régionale et instaurer un cessez-le-feu. Les autorités suisses ont par ailleurs «condamné les attaques choquantes, y compris les actes de terreur et les tirs de roquettes, du Hamas contre Israël».
Elle a notamment adressé son appel «aux Etats qui peuvent exercer une influence sur les parties».
Pour la première fois depuis son adhésion à l'ONU en septembre 2002, la Suisse est membre non permanent du Conseil de sécurité cette année et l'année prochaine.
Pendant ce temps, la Fondation contre le racisme et l'antisémitisme a exhorté lundi dans un communiqué le Conseil fédéral à classifier le Hamas comme organisation terroriste. Les attaques, lancées un jour de fête juive, ont dissipé tout doute, selon la GRA. Le Hamas «nie» le droit à l'existence d'Israël, «propage des idées antisémites» et «assassine des personnes juives sans distinction», poursuit le communiqué.
D'autres organisations en Suisse, comme la Fédération suisse des communautés israélites et la Plateforme des juifs libéraux demandent depuis longtemps à la Suisse de revoir sa position par rapport au Hamas. Pour eux, cette organisation islamiste palestinienne doit être classifiée comme «terroriste» par Berne et interdite.
Jusqu'à présent, le raisonnement du Conseil fédéral consiste souvent à avancer que seule une résolution de l'ONU permettrait d’interdire le Hamas, avancent ces organisations juives de Suisse. De ce fait, seuls Al-Qaïda et l’Etat islamique, ainsi que quelques organisations apparentées, sont actuellement interdits en Suisse.
Suivant sa tradition des bons offices, la Suisse privilégie aussi le dialogue avec toutes les parties au conflit. Outre Israël, le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par l'UE et les Etats-Unis. (mbr/ats)