La redevance radio-télévision ne baissera pas. Mercredi 7 septembre, le Conseil fédéral a annoncé maintenir le prix à 335 francs pour 2023 et 2024.
Pour prendre cette décision, le gouvernement s'est appuyé sur les prévisions de l'Office fédéral de la communication (OFCOM). Selon celles-ci, les besoins en ressources augmenteront un peu plus vite que les recettes, en raison de la compensation du renchérissement. La différence étant minime, aucune adaptation du montant de la redevance ne se justifie.
Pour rappel, la SSR reçoit 1,25 milliard par an de cette cagnotte. Les stations de radio et de télévisions privées reçoivent 81 millions. Chez Serafe, il reste 20 millions de francs par an pour le règlement de la redevance.
On pouvait toutefois s'attendre à ce que le Conseil fédéral réduise la redevance. L'ancienne ministre des médias, Doris Leuthard, avait d'ailleurs fixé un objectif de 300 francs lors du passage de la redevance de réception à la contribution des ménages.
En 2018, avec l'initiative «No Billag», les milieux bourgeois de droite voulaient la supprimer complètement. Mais leur proposition a été rejetée.
Actuellement, un large comité récolte des signatures pour l'initiative populaire «200 francs, ça suffit!», qui vise à limiter la redevance à 200 francs. Les initiateurs visent principalement les chaînes de la SSR. A leurs yeux, celles-ci sont «trop orientées à gauche» et trop «gonflées». De plus, dans aucun autre pays, la redevance obligatoire n'est aussi élevée. (mg/rwa)