Les députés se penchent mardi, lors du premier jour de la session d'été, sur le développement du réseau routier national. Le Conseil fédéral demande quelque 4 milliards de francs pour les cinq projets d'extension de l'étape d'aménagement 2023 et plus de 8 milliards pour l'entretien des routes de 2024 à 2027.
Le tronçon Wankdorf-Schönbühl (BE) doit être élargi à huit voies, contre six actuellement. Le tronçon de Schönbühl-Kirchberg (BE) doit lui passer de quatre à six voies. Les tunnels du Rosenberg (SG), du Rhin (BS/BL) et de Fäsenstaub (SH) doivent quant à eux être dédoublés.
Ces travaux doivent être réalisés d'ici 2030. Quand les grands axes sont surchargés, le trafic se reporte sur les routes secondaires et dans les zones résidentielles, selon le gouvernement. Or c'est dangereux. L'idée est de renvoyer le trafic de transit là où il appartient.
Aucun projet romand n'a reçu le feu vert gouvernemental pour cette étape. Un tir que souhaite corriger la commission compétente du National. Celle-ci veut inclure l'axe Le Vengeron (GE) - Coppet (VD) - Nyon (VD) dès 2023, initialement pas prévu avant 2030. Les deux projets concernant cet aménagement, d'un montant de 911 millions de francs, doivent être considérés comme prioritaires. Il est urgent d'agir sur ce tronçon, estime la commission.
Les débats s'annoncent animés. Diverses minorités écologistes rejettent ces deux projets d'extension supplémentaires, de même que ceux proposés par le Conseil fédéral. Selon elles, les projets représentent un accroissement substantiel des capacités des routes, en contradiction avec les objectifs climatiques que la Suisse s'est fixés, et notamment avec celui d'augmenter la part des transports publics.
Les routes nationales nécessitent par ailleurs un entretien constant et coûteux:
Actuellement, les besoins tournent autour de 2,2 milliards de francs par an. Le gouvernement demande donc quelque 8,8 milliards pour la période entre 2024 et 2027.
Les transports dans les agglomérations, où vit près de 80% de la population, devraient eux bénéficier de 1,6 milliard de francs. La commission soutient ces deux enveloppes. (ats/jch)