Les effets de la désinformation ne sont pas assez pris au sérieux par les autorités suisses, estime le sociologue valaisan Laurent Cordonier:
Même si les sites partageant de fausses informations sont beaucoup moins consultés par les internautes, «une exposition massive à de la désinformation n'est pas nécessaire pour avoir des effets négatifs», avertit le spécialiste dans un entretien diffusé lundi par Le Nouvelliste.
S'opposant à la censure, il préconise de se doter d'outils réglementaires, pour exiger certaines mesures de la part des réseaux sociaux. Selon lui, il est par exemple possible d'agir sur les algorithmes qui mettent en avant artificiellement les contenus très clivants et qui captent ainsi l'attention.
Il faut, en outre, poser des frontières très claires sur ce qui peut être dit sur un réseau social, poursuit-il:
Le président français Emmanuel Macron a mis en place une commission pour mieux appréhender les effets de la désinformation sur la population via les réseaux sociaux en particulier, à laquelle a participé le sociologue valaisan. Dans ses recherches, celui qui vit désormais à Paris s'intéresse notamment à un petit village du sud de la France qui a largement basculé dans le complotisme. (ats/jch)