Suisse
Covid-19

Loi Covid: Quand les membres de l'UDC critiquent leur propre parti

Ils sont UDC, ministres de la santé et soutiennent la loi Covid

Image
Pour plusieurs membres de l'UDC, la résistance de leur parti à la loi Covid est incompréhensible. Certains, comme Jean-Pierre Gallati, la qualifie même «d'absurde». Témoignages.
Cet article est également disponible en allemand. Vers l'article
23.08.2021, 11:3923.08.2021, 17:29
patrik müller / ch media
Plus de «Suisse»

En matière de politique cantonale de santé, l'UDC est le parti gouvernemental par excellence. Dans pas moins de sept cantons, les directeurs de santé appartiennent au premier parti de Suisse.

Ces derniers portent une responsabilité toute particulière dans la lutte contre la pandémie. Et parmi eux, certains réagissent avec peu d'entrain au non à la loi Covid, adoptée samedi par 181 voix contre 23.

Michèle Blöchliger, membre UDC du Conseil d'Etat à Nidwald.
Michèle Blöchliger, membre UDC du Conseil d'Etat à Nidwald.

Michèle Blöchliger, conseillère d'Etat à Nidwald, fait partie des élus en désaccord avec leur propre parti. «En tant que membre de l'exécutif et juriste, je vois les choses différemment des délégués», a-t-elle déclaré.

A ses yeux, la loi crée la base juridique nécessaire pour légitimer le certificat Covid. «C'est un élément important pour sortir de la pandémie», ajoute-t-elle. Le directeur de la santé de Bâle-Campagne, Thomas Weber, partage le même avis: «Je soutiens la loi».

Thomas Weber, conseiller d'Etat du canton de Bâle-Campagne
Thomas Weber, conseiller d'Etat du canton de Bâle-Campagne

Jean-Pierre Gallati, directeur de la santé en Argovie, estime quant à lui qu'il serait «négligent» de se passer de ce certificat, ne serait-ce que parce qu'on en a besoin pour voyager:

«Le certificat est utile dans le sens qu'il peut éviter les fermetures et les interdictions d'événements. Des restrictions que plus personne ne souhaite»

Jean-Pierre Gallati met également en avant l'augmentation des admissions à l'hôpital. «Rejeter la loi dans une telle situation est absurde.»

Image

Natalie Rickli (Zurich) et Pierre Alain Schnegg (Berne) soutiennent également la loi Covid. Christian Arnold, ministre de la santé d'Uri - canton qui a rejeté la loi Covid (au niveau national, elle a été acceptée à 60 %) - est également favorable au texte. Il espère que ce ne sont pas les émotions qui prévaudront, mais la cause. Et de poursuivre:

«D'une manière ou d'une autre, nous devons gérer cette pandémie. Le certificat et les tests sont des moyens pour revenir à une vie normale»
Christian Arnold
Christian Arnold, ministre de la santé à Uri, s'attend à un résultat serré.
Christian Arnold, ministre de la santé à Uri, s'attend à un résultat serré.Image: EPA

Il s'agit maintenant de passer l'hiver. Parmi les ministres de la santé de l'UDC qui ont été approchés, seul Urs Martin, de Thurgovie, se garde de s'exprimer publiquement. «Nous n'avons pas encore discuté de la loi au sein du gouvernement», précise-t-il simplement. Interrogé sur son avis personnel, il n'a pas souhaité non plus faire de commentaire.

Une année de Covid-19, retour en images
1 / 17
Le Covid-19 en Suisse, retour en images
Le port du masque se généralise en Suisse et dans le monde au cours de l'année 2020.
source: keystone / jean-christophe bott
partager sur Facebookpartager sur X
1 Commentaire
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
1
Voyage entre succès et échecs de la Suisse à l'Eurovision
Alors que l'artiste biennois Nemo se profile comme favori avec «The Code», un regard rétrospectif sur les moments de gloire et de déception de la Suisse dans l'histoire du concours Eurovision, de Lys Assia à Luca Hänni.

Avec son titre «The Code», l'artiste biennois Nemo fait figure de favori au 68e concours Eurovision de la chanson, dont la finale aura lieu dans deux semaines à Malmö. La Suisse a remporté la compétition à deux reprises, mais n'a souvent même pas atteint la finale.

L’article