Cela faisait longtemps que le nombre d'infections au Covid-19 n'a pas été aussi significatif. Aujourd'hui, une tendance se dégage et elle est nettement à la hausse. D'autre part, les gens se font tester rarement, comme à l'été 2020, mais à cette époque, rappelons-le, les tests antigéniques n'étaient pas encore disponibles. Chaque jour, on effectue environ 11 000 tests PCR ou antigéniques. Lors du pic des infections en janvier, le nombre de tests montait à 110 000.
La réponse de l'Office fédéral de la santé publique de Suisse (OFSP) concernant les cas recensés n'aide pas vraiment: «Nous ne pouvons pas le chiffrer. Mais comme le taux de positivité des tests a augmenté, nous partons du principe que le nombre de cas non recensés a également augmenté», explique-t-on du côté du service de presse.
Dans le communiqué publié hier par la Confédération sur la situation actuelle, on peut simplement lire:
L'ancienne cheffe de la taskforce Tanja Stadler a aussi évalué le nombre de cas non recensés. Elle estime que le nombre d'infections réelles est six à huit fois plus élevé que les cas confirmés en laboratoire. Cela signifie que le nombre de cas non recensés est donc deux fois plus élevé que lors de la vague Omicron-BA.2. de mars dernier. Tanja Stadler précise:
Cela représente 260 000 personnes. Comme l'épidémiologiste Christian Althaus, elle part du principe qu'environ 15% des Suisses seront infectés lors de la vague actuelle. Cela signifierait que le nombre de cas de BA.5 pourrait atteindre son pic en juillet.
Tanja Stadler est également optimiste en ce qui concerne les hôpitaux: au lieu de 11 000 patients admis à cause du Covid-19 comme lors de la vague BA.1/BA.2, elle s'attend «seulement » à un nombre d'hospitalisations à quatre chiffres pour cette vague estivale. Bonne nouvelle, pour ceux qui présentent des symptômes, mais qui ne doivent pas être hospitalisés, la situation s'annonce également un peu meilleure que pendant les infections au variant Delta. Concernant le nombre de cas de Covid long après une infection à Omicron, il est aussi estimé à un pourcentage inférieur à 10% et non autour de 20% comme auparavant.
Pour conclure, il ne faut pas oublier que se protéger de l'infection est toujours d'actualité. David Nabarro, représentant spécial de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le Covid-19, a déclaré mardi qu'il ne pensait pas que l'on soit mieux protégé à chaque infection, car le virus évolue trop rapidement. En revanche, on prend à chaque fois le risque d'un Covid long.
(traduit et adapté de l'allemand par cru)