C'est la question qui fait peur. L'automne sera-t-il synonyme de quatrième vague? Alors que la situation épidémiologique s'est améliorée en Suisse ces derniers mois, le Conseil fédéral se penche sur son évolution. Ce mercredi, il part de l'hypothèse selon laquelle le virus ne va pas disparaître. Il envisage trois scénarios pour le retour de la saison froide.
Dans ce scénario, le nombre de cas reste à un niveau bas. Des foyers de moindre ampleur sont encore possibles. Le nombre de cas peut augmenter quelque peu en raison de facteurs saisonniers, mais n’entraîne pas de charge importante pour le système de santé.
Les mesures encore en place peuvent être levées. Dans ce scénario, la crise liée à la pandémie est terminée.
Dans cette deuxième hypothèse, on observe une augmentation du nombre de cas en automne ou en hiver au plus tard. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela, par exemple la proportion de personnes non vaccinées, la levée des mesures, les effets saisonniers ou l’apparition de nouveaux variants plus infectieux.
Cette augmentation fait peser une telle charge sur le système de santé qu’elle nécessite le maintien ou la réintroduction de certaines mesures de base édictées par les pouvoirs publics, telles que l’obligation de porter un masque ou de respecter la distance. Des vaccinations de rappel peuvent s’avérer nécessaires.
Dans ce troisième cas de figure, un ou plusieurs nouveaux variants apparaissent, contre lesquels le vaccin ou l’immunité acquise à la suite d’une guérison ne protègent plus ou plus suffisamment. S’ensuit une nouvelle vague pandémique.
Dans ce scénario, une intervention forte des pouvoirs publics et une nouvelle vaccination seraient nécessaires.
Pour l'heure, la planification à moyen terme de la Confédération et des cantons se focalise sur le deuxième scénario.
Voici les principaux défis face à l'augmentation éventuelle des cas en automne/hiver:
Le Conseil fédéral s’est également penché sur la question de la fin de la situation dite «particulière» au titre de la loi sur les épidémies. Celle-ci se terminera lorsque la situation sanitaire mondiale liée au SARS-CoV-2 ne constituera plus un danger et que la santé publique du pays ne sera plus menacée.
Le Conseil fédéral a également décidé d’ajouter à l’application SwissCovid une fonction dite «check-in» permettant de compléter le traçage des contacts de manière ciblée. Le système décentralisé n’enregistre aucune donnée personnelle et ne recourt ni au bluetooth ni au GPS. La fonction «check-in» est prévue pour les petites manifestations, comme les rencontres privées, les entraînements sportifs, les répétitions des chœurs, les petits concerts et les réunions.
Le Conseil fédéral a également décidé de confier la mise en œuvre de son programme d’encouragement pour les médicaments contre le COVID-19 à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et à Innosuisse. L’objectif de ce programme est d’encourager la recherche, le développement et la production de médicaments contre le COVID-19 afin de contribuer à un approvisionnement sûr et rapide de la population suisse. Le programme est limité à fin 2022.