Près d'un Suisse sur trois est attiré par les théories du complot
En Suisse, 27% des habitants auraient des penchants pour les thèses conspirationnistes. C'est ce qui ressort d'une enquête représentative effectuée en mai et juin 2021 auprès de 3010 personnes par l'institut Link et publiée lundi dans le magazine «Tangram» de la Commission fédérale contre le racisme.
Le niveau d'étude comme facteur déterminant
Pour l'un des experts de l'Institut, la pandémie de coronavirus aurait renforcé les tendances complotistes. Une conclusion corroborée par Dirk Baier, professeur à la Haute école de sciences appliquées de Zurich, dans Tangram. Pour lui, les amateurs de théories du complot ont en effet pu se radicaliser sous l'influence de la crise actuelle.
Selon l'enquête, la formation des personnes semble être un facteur de protection contre certaines théories:
- Seules 22,7% des personnes ayant un niveau de formation supérieure se disent attirées par les théories du complot.
- Ce taux monte à 41.8% pour les personnes ayant arrêté leur scolarité au niveau obligatoire.
La Suisse italienne, championne du complot
On constate aussi des différences régionales. La Suisse italienne enregistrerait ainsi l'adhésion aux complots la plus élevée.
Les personnes interrogées qui perçoivent des allocations de chômage ou l'aide sociale sont beaucoup plus souvent d'accord avec les affirmations conspirationnistes que les autres. Et cette adhésion est un peu plus marquée dans les régions rurales que dans les villes, constate-t-on dans le dossier. (ats/hkr)
