En Suisse, 27% des habitants auraient des penchants pour les thèses conspirationnistes. C'est ce qui ressort d'une enquête représentative effectuée en mai et juin 2021 auprès de 3010 personnes par l'institut Link et publiée lundi dans le magazine «Tangram» de la Commission fédérale contre le racisme.
Pour l'un des experts de l'Institut, la pandémie de coronavirus aurait renforcé les tendances complotistes. Une conclusion corroborée par Dirk Baier, professeur à la Haute école de sciences appliquées de Zurich, dans Tangram. Pour lui, les amateurs de théories du complot ont en effet pu se radicaliser sous l'influence de la crise actuelle.
Selon l'enquête, la formation des personnes semble être un facteur de protection contre certaines théories:
On constate aussi des différences régionales. La Suisse italienne enregistrerait ainsi l'adhésion aux complots la plus élevée.
Les personnes interrogées qui perçoivent des allocations de chômage ou l'aide sociale sont beaucoup plus souvent d'accord avec les affirmations conspirationnistes que les autres. Et cette adhésion est un peu plus marquée dans les régions rurales que dans les villes, constate-t-on dans le dossier. (ats/hkr)