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Face à la pression des parents qui refusent que leurs enfants subissent des tests PCR et les éducateurs qui ne veulent pas y être associés, les autorités font machine arrière.
08.05.2021, 11:2609.05.2021, 09:33
Le Service cantonal neuchâtelois de la santé publique avait annoncé vouloir tester les enfants dans les crèches en cas de suspicion de Covid. Ces examen auraient pris la forme de tests nasopharyngés.
Une information qui a fait violemment réagir éducateurs et parents. Face au tollé, les autorités reculent et suspendent les équipes mobiles chargées du boulot.
Voici le début de l'histoire 👇
Les éducateurs, qui ne rejettent pas le fait de dépister, mais bien que ce dernier soit réalisé dans les structures et avec leur aide, regrettent de ne pas voir été consultés avant que les autorités ne se lancent dans le projet, rapporte le quotidien Arcinfo. Deux tiers des parents s’opposeraient à ce que leurs enfants soient testés de la sorte. Ce taux monte même à 80% au sein de certaines structures, assure le journal neuchâtelois.
Deux aspects suscitent la controverse:
- Le lieu des dépistages.
- Le type de tests utilisé.
«Ces tests doivent se faire dans des salles externes aux crèches, ce sont les parents qui doivent accompagner les enfants, et non le personnel éducatif.»
Evodie Zürcher, coprésidente de l'Association neuchâteloise des directrices et directeurs d’institutions pré/parascolaires dans Arcinfo
Les parents, quant à eux, s'opposent à ce que les tests soit des PCR nasopharyngés et donc très intrusifs pour des tout-petits. Ils ne comprennent pas pourquoi des contrôles salivaires – comme dans les écoles – ne sont pas possibles en crèches.
Sur ce point, le médecin cantonal neuchâtelois, Claude-François Robert, avait déjà expliqué suivre les indications de l'Office fédéral de la Santé publique (OFSP) et des pédiatres. Tous estimaient que c'était la meilleure manière de faire. Là aussi, marche arrière:
«Nous avons décidé de requestionner l’OFSP à ce propos, pour savoir s’il était tout de même possible d’utiliser des tests salivaires, même sans études de validation»
Claude-François Robert, dans Arcinfo
Le médecin cantonal a confié à Arcinfo qu'il ne s'attendait pas a une opposition si virulente et estime que les autorités ont sous-estimé les questionnements des parents et des crèches. «Nous étions peut-être trop optimistes», a-t-il dit. Le médecin cantonal indique que des recherches sont menées pour identifier d’autres lieux où ces tests pourraient être organisés. (jah)
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source: keystone / jean-christophe bott
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