Tests Covid: Neuchâtel s'attaque aux nez des tout-petits
Après les écoliers, c'est au tour des tout-petits de se faire dépister dans le canton de Neuchâtel. Le Service cantonal de la santé publique a mis sur pied une équipe mobile spécialement formée. Elle est «prête à se déplacer dans les crèches afin d’y tester le personnel et les enfants», rapporte le quotidien Arcinfo.
Cette équipe doit intervenir si un foyer de contamination est suspecté. Mais pourquoi tester les enfants?
Par ailleurs, La radio RTN annonçait la semaine dernière qu'il y a eu une augmentation des contaminations au Covid-19 dans les crèches.
Parents et éducateurs inquiets par le test
Les parents se sont montrés inquiets, rapporte Arcinfo, non pas forcément par le contrôle en soi, mais surtout par le type de test. Alors que dans les écoles, les dépistages se font par prélèvements de salive, dans les crèches, le prélèvement sera effectué dans le nez à l’aide d’un écouvillon, plus intrusif.
Les éducateurs sont aussi contre ce type de test. Ils argumentent que ce n'est pas leur rôle. Dans Arcinfo, la vice-présidente de l'Association des éducateurs de l'enfance des cantons de Berne, Jura et Neuchâtel, précise:
A noter qu'il est prévu que les parents aient la possibilité d’être présents lors du test. Toutefois, ils ne le seront que peu de temps avant.
Les autorités se veulent rassurantes
Du côté de la santé publique du canton de Neuchâtel, on justifie la pratique par deux arguments:
- Sur les tests PCR, le canton dit se baser sur les directives de l'Office fédéral de la santé publique. L'argument? «Les études à disposition montrent une qualité et une fiabilité des tests nasopharyngés meilleures que pour les tests salivaires chez les enfants de moins de 6 ans», assure à nos confrères d'Arcinfo, Laurence Racine, cheffe du département de pédiatrie au Réseau hospitalier neuchâtelois.
 - Sur le stress induit aux enfants, Laurence Racine estime que l’enfant sera serein peu importe où il sera. Ce qui compte, c'est que les adultes qui l'entourent adoptent un comportement rassurant. De son côté, la Santé publique prévoit une visioconférence la semaine du 3 mai pour répondre aux questions des directeurs de crèche.
 
(jah)
