Menée en novembre 2021 dans le cadre de la Swiss Corona Stress Study, cette recherche qui se concentre sur le Covid long a inclus 1500 personnes ayant été infectées par le coronavirus. Pour 750 d'entre elles, l'infection remontait à plus de neuf mois. La plupart (98%) n'ont pas eu besoin d'être hospitalisées.
Un groupe de contrôle de 9500 personnes n'ayant jamais fait l'objet d'un test PCR positif a également été recruté, a indiqué mercredi l'Université de Bâle dans un communiqué.
Résultats: les symptômes tels que perte de goût et d'odorat, épuisement corporel rapide, fièvre, douleurs musculaires, difficultés respiratoires, problèmes de mémoire et de concentration, vertiges et fatigue étaient nettement plus fréquents dans le groupe de personnes dont l'infection était avérée. C'est chez les participants dont l'infection remontait à plus de neuf mois que la différence avec le groupe de contrôle était la plus marquée.
L'étude, menée par l'équipe du neuroscientifique Dominique de Quervain et actuellement en phase de prépublication, ce qui signifie qu'elle n'a pas encore été validée par d'autres scientifiques externes à l'étude. Néanmoins, elle tombe en accord avec d'autres recherches sur le Covid long. C'est bien l'infection qui est la cause des symptômes persistants, et non le stress psychique lié à la pandémie. Une étude genevoise récemment publiée dans le Journal of Internal Medicine et portant sur 1400 personnes est arrivée aux mêmes conclusions. (ats/mndl)