Il s'agit du plus grand site de développement en dehors des Etats-Unis: plus de 4200 personnes travaillent en temps normal dans les bureaux de Google à Zurich. Depuis près d'un an et demi, une grande partie des employés est en home office. Mais d'ici septembre, au moins environ un tiers d'entre eux pourront retourner au bureau... pour autant qu'ils soient vaccinés. En théorie du moins.
Aux Etats-Unis, Sundar Pichaie, patron de Google, a été clair : seuls ceux qui sont vaccinés sont autorisés à retourner au bureau. Pour le moment, seuls les sites américains sont concernés. La règle sera étendue à d'autres régions dès que les vaccins y seront largement disponibles. La mise en œuvre exacte dépend des «conditions et réglementations locales».
«Il n'a pas encore été déterminé si et comment le règlement s'appliquera également en Suisse», annonce l'antenne suisse du géant de la tech.
Une chose est claire: en introduisant une vaccination obligatoire, Google jouerait un rôle de pionnier en Suisse - et entrerait sur un territoire juridiquement sensible.
Evidemment, la situation serait différente si les autorités ordonnaient une vaccination générale obligatoire pour certains groupes professionnels, comme par exemple les professions en contact régulier avec des personnes particulièrement à risque.
La loi sur les épidémies ne prévoit que dans des cas exceptionnels que la Confédération, après consultation des cantons, puisse rendre les vaccinations obligatoires pour certains groupes de personnes.
Chez Syndicom, le syndicat responsable de Google, on espère que cette entreprise s'engage également sur la voie du partenariat social en matière de vaccinations obligatoires. Le syndicat insiste pour que les employés soient entendus et rappelle qu'il n'y a explicitement aucune base légale pour une obligation de vaccination.
Les 4200 employés de Google basés à Zurich devraient prochainement être informés de leur sort. Quoi qu'il en soit, ils ont la possibilité de travailler à domicile jusqu'à la fin de l'année en tout cas. Google précise encore vouloir continuer à «développer plus de flexibilité dans son fonctionnement».
Texte adapté par saj. Le texte original ici.