Suisse
Covid-19

Google impose le vaccin. Aussi pour les 4200 employés suisses ?

Les employ
Image: sda

Google impose le vaccin à ses employés. Aussi pour ses 4200 employés suisses?

Le big boss de Google l'a annoncé: tous ses employés devront être vaccinés pour revenir au bureau. Aux Etats-Unis en tout cas. Et en Suisse? Est-ce que l'employeur pourra aussi imposer cette mesure? Rien n'est moins sûr.
Cet article est également disponible en allemand. Vers l'article
30.07.2021, 11:1401.08.2021, 10:49
Adrian Müller
Adrian Müller
Adrian Müller
Suivez-moi
Plus de «Suisse»

Il s'agit du plus grand site de développement en dehors des Etats-Unis: plus de 4200 personnes travaillent en temps normal dans les bureaux de Google à Zurich. Depuis près d'un an et demi, une grande partie des employés est en home office. Mais d'ici septembre, au moins environ un tiers d'entre eux pourront retourner au bureau... pour autant qu'ils soient vaccinés. En théorie du moins.

Vaccination obligatoire aux USA

Aux Etats-Unis, Sundar Pichaie, patron de Google, a été clair : seuls ceux qui sont vaccinés sont autorisés à retourner au bureau. Pour le moment, seuls les sites américains sont concernés. La règle sera étendue à d'autres régions dès que les vaccins y seront largement disponibles. La mise en œuvre exacte dépend des «conditions et réglementations locales».

Et en Suisse?

«Il n'a pas encore été déterminé si et comment le règlement s'appliquera également en Suisse», annonce l'antenne suisse du géant de la tech.

Une chose est claire: en introduisant une vaccination obligatoire, Google jouerait un rôle de pionnier en Suisse - et entrerait sur un territoire juridiquement sensible.

«Je considère qu'une vaccination obligatoire générale, ordonnée unilatéralement par les employeurs, est inadmissible»
Roger Rudolph, professeur de droit du travail et de droit privé à l'Université de Zurich

Evidemment, la situation serait différente si les autorités ordonnaient une vaccination générale obligatoire pour certains groupes professionnels, comme par exemple les professions en contact régulier avec des personnes particulièrement à risque.

«Dans une telle constellation, il est concevable que les employeurs puissent ordonner des vaccinations obligatoires au cas par cas»
Roger Rudolph, professeur de droit du travail et de droit privé à l'Université de Zurich

La loi sur les épidémies ne prévoit que dans des cas exceptionnels que la Confédération, après consultation des cantons, puisse rendre les vaccinations obligatoires pour certains groupes de personnes.

Du côté des syndicats

Chez Syndicom, le syndicat responsable de Google, on espère que cette entreprise s'engage également sur la voie du partenariat social en matière de vaccinations obligatoires. Le syndicat insiste pour que les employés soient entendus et rappelle qu'il n'y a explicitement aucune base légale pour une obligation de vaccination.

«Nous partons du principe que Google impliquera le personnel dans le processus décisionnel»
Christian Capacoel, porte-parole de Syndicom

La suite

Les 4200 employés de Google basés à Zurich devraient prochainement être informés de leur sort. Quoi qu'il en soit, ils ont la possibilité de travailler à domicile jusqu'à la fin de l'année en tout cas. Google précise encore vouloir continuer à «développer plus de flexibilité dans son fonctionnement».

Texte adapté par saj. Le texte original ici.

Pourquoi les Suisses boudent-ils le vaccin?
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Scandale au Tessin: Norman Gobbi quitte la direction de la police
Le Ministère public tessinois avait annoncé mardi avoir ouvert une enquête pénale concernant un accident qui s'est produit le 14 novembre 2023 et pour lequel il y a un soupçon d'abus de pouvoir de la part de l'élu.

Le conseiller d'Etat tessinois Norman Gobbi cède temporairement la direction de la police cantonale tessinoise. Le ministre en charge de l'intérieur et des finances fait l'objet d'une enquête pénale à la suite d'un accident de la route.

L’article