Lors de sa traditionnelle conférence de presse, le Conseil fédéral annonce la création d'un certificat Covid, physique et numérique, compatible avec les outils étrangers. Les autorités espèrent faire entrer en vigueur le sésame fin juin, juste avant les vacances d'été. A ce moment-là, tout le monde se demande à quoi il va bien pouvoir ressembler.
A l'origine, le gouvernement l'assure: il n'est pas prévu que les restaurants, les cinémas et les manifestations de moins de 1000 personnes aient recours au certificat Covid.
Le 23 juin, le gouvernement annonce un assouplissement des règles Covid en Suisse. Les discothèques et les parcs aquatiques peuvent rouvrir, le masque n'est plus obligatoire à l'extérieur et sur le lieu de travail. L'ambiance est alors à l'optimisme:
En revanche, le certificat Covid, annoncé fin mai, entre dans nos vies. Il devient obligatoire dans les discothèques et les grandes manifestations. Ailleurs, par exemple dans les restaurants, il est facultatif.
Alain Berset et Guy Parmelin confirment ce qui était dans l'air depuis déjà deux semaines, l'utilisation du certificat Covid est étendue aux cafés-restaurants, aux musées, aux fitness, aux cinémas, aux mariages, etc. dès le 13 septembre. Par cette mesure, le Conseil fédéral souhaite lutter contre le virus sans devoir procéder à de nouvelles fermetures.
Les personnes non vaccinées et non guéries ont toujours la possibilité d'obtenir un certificat temporaire en se faisant tester. Par ailleurs, le gouvernement introduit des sanctions: une amende de 100 francs pour les clients sans certificat et la menace d'une fermeture pour les établissements fautifs.
Le soir même, une manifestation contre l'extension du certificat Covid réunit plusieurs milliers de personnes à Berne.
Un vendredi soir, entre 19h30 et 20h30. La première panne du certificat Covid n'aurait pas pu plus mal tomber. Durant plus d'une heure, les commerçants et notamment les restaurateurs ne pouvaient plus valider les sésames de leurs clients.
Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs problèmes techniques viennent perturber l'utilisation du certificat.
Alors que les personnes ni vaccinées ni guéries pouvaient, jusque-là, obtenir un certificat temporaire en se faisant tester, les autorités décident de limiter l'accès aux espaces intérieurs (restaurants, cinémas, fitness, ...) aux Helvètes immunisés.
La Suisse découvre donc la règle de la 2G (geimpft et genesen) et même de la 2G+, dans le cas des discothèques, des bars et des centres sportifs, c'est-à-dire vacciné ou guéri depuis moins de 4 mois ou vacciné ou guéri ET testé.
Là aussi, des manifestations sont organisées à Berne et ailleurs pour dénoncer ces nouvelles mesures.
Selon toute vraisemblance, Alain Berset devrait annoncer la fin du certificat ce mercredi après-midi. Le sésame ne disparaîtra pas pour autant totalement de nos vies (et de nos téléphones). Il restera nécessaire pour les voyages à l'étranger et pourra sans doute être réactivé dans le futur si les autorités le jugent nécessaire.