«Chaque féminicide est un de trop»
«Les femmes et les enfants doivent demander de l'aide, c'est central», a affirmé la conseillère fédérale à la radio alémanique SRF. Elle s'exprimait au surlendemain de la mort d'une femme de 47 ans et de ses deux filles de 10 ans et 3 ans et demi à Corcelles (NE). Les victimes ont été tuées par leur père et ex-époux.
Le numéro d'urgence 142 pour les victimes de violences domestiques doit entrer en vigueur l'année prochaine. En outre, une campagne débutera en novembre pour informer les personnes concernées des possibilités qui leur sont offertes, a ajouté la Jurassienne.
Les autorités s'étaient inquiétées en juin de la hausse du nombre de femmes et de jeunes filles tuées par des hommes. Elles avaient défini des mesures d'urgence. Celles-ci ne suffisent toutefois pas, a regretté Elisabeth Baume-Schneider.
Confédération, cantons et communes ont alors décidé de chercher des solutions régionales pour combler les lacunes en matière de places dans les refuges et les maisons d'accueil, de mieux former les professionnels pour prévenir les violences lors des phases de séparation et d'instaurer une analyse interinstitutionnelle systématique des cas de féminicides. Une révision de la loi sur l'aide aux victimes doit en outre être présentée à l'automne.
Une loi ne suffit pas à combattre la misère, a poursuivi la ministre. Nous avons besoin d'une bonne collaboration entre toutes les autorités et d'un accès à une aide précoce. (mbr/ats)