Dix mille deux cent trente-quatre. C'est le nombre de cas de cybercriminalité qui ont été signalés au au Centre national de cybersécurité (NCSC) au cours du premier semestre de l'année. Soit le double par rapport à la même période de l'année passée. Pour parvenir à leurs fins, les pirates ont recours à une large variété de pratiques. Le top 5, c'est par ici 👇:
Le nombre des cas de hameçonnage («phishing» en anglais) a explosé depuis le début de l'année:
Avec cette pratique, les pirates tentent d’amener leurs victimes à divulguer des informations confidentielles, telles que les mots de passe ou les données de cartes de crédit, en faisant appel à leur bonne foi.
Pour y parvenir, ils se font passer pour une institution de confiance (banque, fournisseur de messagerie électronique ou site de commerce en ligne) et reproduisent à l’identique l’une de ses pages Internet. Sur ces sites frauduleux, l’utilisateur est invité à se connecter ou à communiquer ses données d’e-banking, qui sont ensuite collectées et exploitées par les pirates.
Plus de 1300 signalements concernent des cas de «fake sextortion». Cette arnaque consiste à menacer des gens de divulguer de prétendues photos compromettantes, si une rançon n'est pas versée.
Dans les faits, ces photos n'existent pas (d'où le terme «fake») et les criminels n'ont jamais eu de contacts avec les victimes. Ces courriels sont envoyés au hasard dans l’espoir que certaines personnes parmi les destinataires se laissent intimider et tombent dans le piège.
La fraude au paiement anticipé est une autre escroquerie fréquemment pratiquée en Suisse. Elle a été signalée à 1284 reprises au premier semestre de l'année.
Cette pratique consiste à promettre un gain ou un héritage inventé de toute pièce. Si le destinataire répond, les criminels lui demandent de verser au préalable un montant correspondant à des taxes, des frais d'avocat ou des impôts.
Le NCSC a rapporté 370 cas de cette arnaque. Dans ce cas de figure, le pirate se fait passer pour un employé d'une société de services informatiques et demande à nettoyer l'ordinateur de la victime, qu'il assure être infecté.
Pour ce faire, il faut installer un logiciel, qui donne accès à l'ordinateur et permet de le manipuler.
Il s'agit de l'escroquerie la plus classique qui peut avoir lieu sur internet. Elle a été signalée 307 fois en 2021. Le fonctionnement est très simple.
Cela se produit lorsqu'un acheteur souhaite profiter d’une offre à un prix très intéressant, remarquée sur un site de petites annonces. Pensant faire une bonne affaire, il transmet la somme d’argent convenue au vendeur. Sauf que la marchandise n'existe pas et n’arrivera jamais chez le client. Toutefois, l’escroc, lui, aura bien reçu l’argent demandé. (asi)