Insultes, menaces, harcèlement moral: une récente étude, réalisée par l'Association faîtière des enseignants et enseignantes de Suisse alémanique, fait état des violences subies par les professeurs outre-Sarine.
Comme le relayent plusieurs médias, dont Le Temps, deux professeurs sur trois auraient été victimes de violences au cours des cinq dernières années: 36% des auteurs étaient des parents, 34% des élèves. La présidente centrale de la faîtière ne souhaite toutefois pas alarmer: la Suisse ne risque pas de scénarios dramatiques, comme on peut le voir aux Etats-Unis, par exemple. Mais cette violence, plus subtile, engendre tout de même une forte charge émotionnelle qu'il ne faut pas négliger.
Certes, il est possible aujourd'hui pour les enseignants de se confier, lorsque de telles situations se présentent. Il ne s'agit cependant «que» d'un soutien moral. Le but de cette étude est donc de mettre en place des mesures plus fortes, comme par exemple un service de médiation externe, des protocoles de crises, une meilleure préparation des enseignants ou encore un monitoring de ces incidents.
Le Blick a récolté plusieurs témoignages de victimes, dont celui d'un professeur assistant qui aurait été menacé à plusieurs reprises par un élève, jusqu'à ce que ce dernier lui lance une balle dans les parties génitales. Le quotidien raconte également le cas – en avril 2019 à Fribourg – d'une élève du secondaire, qui a saisi son professeur dans la salle de classe, l'a jeté à terre avant de le rouer de coups.
En espérant lever le tabou autour de ce sujet, cette récente étude a également pour but de mettre en place des stratégies, pour lutter contre de tels actes.