
Gilles Marchand, directeur général de la SSR.Image: KEYSTONE
Selon la direction de la SSR, l'entreprise de médias publique disposerait de 240 millions de francs en moins par an à partir de 2027. De nombreux postes de travail seraient dès lors en danger.
20.11.2023, 12:1520.11.2023, 12:18
Début novembre, le conseiller fédéral Albert Rösti a présenté les contre-mesures à l'initiative réclamant de réduire la redevance Serafe qui, selon le plan de la Confédération, doit être abaissée petit à petit à 300 francs.
Des «répercussions massives sur le personnel»
La SSR a réagi pour la première fois à ce plan. Dans un communiqué de presse publié ce lundi, elle dresse un tableau sombre de la situation et explique:
«La SSR s'oppose à la baisse de la redevance radio-TV proposée par le Conseil fédéral. Celle-ci aurait des répercussions massives sur le programme et le personnel. Avec la baisse des recettes publicitaires et la suppression de la compensation du renchérissement, il manquerait jusqu'à 240 millions de francs à la SSR à partir de 2027. Environ 900 postes devraient être supprimés dans toutes les régions.»
Le président du conseil d'administration de la SSR, Jean-Michel Cina, est cité dans le communiqué. Selon lui: «Une démocratie vit du fait que les citoyens sont bien informés. A une époque où les médias sont confrontés à des problèmes de financement croissants et où des postes sont supprimés, il est faux d'affaiblir massivement la SSR.»
Le directeur général de la SSR, Gilles Marchand, abonde dans le même sens:
«L'ensemble de la place médiatique suisse profite d'une entreprise de médias publique saine et solidement financée. La SSR met tout en œuvre pour compenser la forte baisse de ses recettes commerciales. Un nouvel affaiblissement aurait à coup sûr des répercussions négatives sur la qualité des prestations de programmes, et ce dans toutes les régions. Au détriment du public.»
La visite d'Emmanuel Macron en Suisse
1 / 23
La visite d'Emmanuel Macron en Suisse
Ceci pourrait également vous intéresser:
Membre de la Commission de politique de sécurité, le conseiller aux Etats Charles Juillard (Centre/JU), ancien colonel dans l'infanterie, réagit au fiasco des drones et plaide pour une véritable coopération militaire à l'international. Il a déposé un postulat en ce sens qui sera débattu lors de la session parlementaire qui s'ouvre lundi.
Quelle est votre réaction suite à l’annonce du Conseil fédéral de maintenir l’achat des six drones israéliens, dont on sait que deux seulement seront capables de fournir les prestations demandées au départ par la Suisse?
Charles Juillard: Dans ce dossier, on a trop attendu pour prendre des décisions fortes. Le chef du Département de la défense, M. Pfister, a sûrement pris la meilleure décision possible dans la situation actuelle, vu qu’on a déjà dépensé 250 millions de francs sur un crédit de 300 millions.