L'été dernier, Müller a mis la main sur les 22 magasins de Franz Carl Weber dans toute la Suisse pour une somme gardée secrète. Depuis, le détaillant allemand prend doucement possession de ses nouveaux espaces.
Pour l'heure, rien ne semble avoir changé: seules des affiches annonçant le passage de témoin à Müller ont fait leur apparition sur les vitrines, arborant fièrement une guêpe tenant le fameux logo M.
Müller, principalement connu pour être une droguerie, vend aussi du multimédia, des parfums, et bien sûr, des jouets. La chaîne, active en Allemagne, en Autriche, en Hongrie et ailleurs, compte environ 35 000 employés, mais surtout, elle séduit par ses prix attractifs.
La marque, forte de 135 ans d'existence et chère au cœur des Suisses, pourrait-elle disparaître? Müller se montre évasif sur ses plans futurs. Si la fermeture d'un magasin à Bienne en janvier dernier est le seul changement concret pour l'instant, les interrogations persistent quant à l'avenir des autres enseignes. Les étagères accueilleront-elles de nouveaux produits? Les prix seront-ils chamboulés?
Des questions éludées par la marque qui se contentera de répondre qu'en plus de faire «briller les yeux des enfants», la marque veut désormais «faire briller les yeux de tout le monde avec son assortiment plus large», rapporte la RTS.
La grande question reste celle de l'identité de Franz Carl Weber. Les craintes sont palpables quant à son devenir, malgré les assurances données lors du rachat. Les anciens propriétaires regrettent déjà le changement, même s'ils s'accordent à dire qu'il permettra de sauver des emplois.
En attendant, l'enseigne allemande Müller devrait tester le terrain en ajoutant progressivement de nouveaux articles pour jauger la réaction des consommateurs. Une transformation en douceur, mais qui laisse tout de même planer le doute sur l'avenir d'une marque historique.