«Depuis des années, les géants Holcim et Orlatti se disputent ce bois du Pied du Jura vaudois», écrit le mouvement Grondements des terres samedi dans un communiqué. L'occupation vise à dénoncer les «vélléités extractivistes et écocidaires» des grands cimentiers sur ce site.
Pour cause, sous cette forêt, et les écosystèmes qu’elle abrite, se trouve le plus grand gisement de sable et de gravier du canton, soit 18,5 millions de mètres cubes, d'après les militants. Entre l’extraction des matières premières et le futur enfouissement des déchets d’excavation, le gain approximatif total devrait tourner autour d’un milliard de francs «qui iront dans la poche de ces grosses entreprises».
Les activistes, entre 100 et 150 selon un porte-parole de Mouvement des terres, disent non à ce nouveau trou dans le pied du Jura. L'idée de l'occupation est de soulever l'attention médiatique et citoyenne. Sa durée n'est pas définie, mais elle se veut dans l'héritage de la ZAD de la colline (colline du Mormont, Eclépens/La Sarraz) et de la contre-expertise du Moulin d’Amour (Vufflens-la-Ville).
Et de relever qu'en 2025, le Plan d’Affectation des Carrières sera rediscuté par le Grand Conseil pour les dix prochaines années. Le canton de Vaud fait face à une «pénurie de gravières» et les discours institutionnels sont désormais bloqués derrière la seule possibilité d’ouvrir de nouvelles carrières, déplore le mouvement.
Il revendique du Canton la création d’un observatoire indépendant de l’accaparement des terres par les cimentiers et le décret de la fin des travaux sur la colline du Mormont. (vz/ats)