Suisse
Exclusif

Suspension levée pour le prof de Genolier qui a giflé un élève

Image
Image: shutterstock
Exclusif

Le prof vaudois qui avait giflé un élève n'est plus suspendu

L'affaire de l'enseignant qui a giflé un élève à Genolier (VD) avait secoué l'éducation vaudoise il y a deux semaines. Depuis aujourd'hui, mercredi, l'auteur de la claque peut réintégrer sa classe. La suspension a été levée, mais une procédure administrative et une enquête pénale sont toujours en cours.
22.09.2021, 14:5123.09.2021, 17:42
Plus de «Suisse»

L'affaire de la claque, qui a secoué le monde éducatif vaudois il y a deux semaines au collège de Genolier, continue de défrayer la chronique. Sous le coup d'une enquête administrative du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture et d'une enquête pénale, après que les parents de l'ado giflé et blessé ont saisi la justice, l'enseignant avait été suspendu par son employeur. L'incident avait été révélé par 24 Heures. «La suspension est levée à partir de ce mercredi 22 septembre», nous a annoncé Yves Froidevaux, secrétaire général de la Société pédagogique vaudoise (SPV), syndicat qui défend l'enseignant. Le porte-parole du Département de la formation, Julien Schekter, a confirmé l'information à watson.

Soutenu par des parents et des élèves

La décision de réintégration a été prise après une enquête menée par la Direction générale de l'enseignement obligatoire. Elle survient au moment où des parents d'élèves du collège envisageaient de lancer une pétition pour demander la réintégration de l'enseignant. «Il a reçu des dizaines de témoignages de soutien de ses collègues, de certains de ses élèves et de leurs parents. Il a été très touché par ces nombreux messages», a déclaré Yves Froidevaux. Le syndicaliste est également revenu sur les éléments ayant poussé le prof à perdre ses nerfs.

La cause de la claque

«L'enseignant et sa classe étaient enfermés par des élèves qui bloquaient la porte de l'extérieur. Le prof a été contraint de forcer la porte pour l'ouvrir»
Yves Froidevaux, syndicaliste

D'après nos renseignements, dans le cadre de la procédure pénale, l’enseignant a été entendu par la police samedi passé. Contacté par watson, l'intéressé a décidé de garder le silence. «Je préfère ne pas m'exprimer», a-t-il répondu avant de nous diriger vers son syndicat. La réintégration du prof a notamment fait réagir une maman d'élève. «Je suis contente d'apprendre que l'enseignant va pouvoir continuer à exercer son métier. Cette suspension était un mauvais signal envoyé aux élèves perturbateurs», a-t-elle réagi tout en précisant qu'elle ne cautionnait pas la claque.

Trois plaintes pénales contre des profs

Yves Froidevaux, lui, s'inquiète surtout de voir les conflits scolaires prendre, de plus en plus, des tournures judiciaires. «Depuis la rentrée, à notre connaissance, au moins trois plaintes ont été déposées par des parents contre des enseignants. Cette judiciarisation de l’école est particulièrement déplorable», a révélé le secrétaire général de la SPV. Pour éviter l'escalade dans l'espace scolaire en cas de conflit, il suggère «le renforcement de la médiation scolaire, avec des personnes formées spécifiquement à cette pratique».

Lui ne s'attaque ni aux crevettes, ni aux courgettes

La manif anti-pass de Lausanne en images
1 / 9
La manif anti-pass de Lausanne, en images
partager sur Facebookpartager sur X
Manifestation à Lausanne contre le Certificat Covid
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
3 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
3
Echafaudages effondrés à Malley: «Il y avait eu plus de 100 contrôles»
La Suva a donné une conférence de presse ce mercredi pour faire le point sur le drame «Malley Phare». Le chantier est actuellement suspendu et aucune déclaration ne sera faite tant que l'enquête est en cours.

«Ce n'est pas une conférence de presse, mais plutôt une discussion de fond», cadre d'emblée ce 24 juillet Jean-Luc Alt, porte-parole de la Suva. Cette discussion de fond se déroule en visioconférence et non en présentielle. Un détail qui peut interroger.

L’article