Deux conseillers fédéraux ont pris part lundi à la tradition du brunch à la ferme à l'occasion du 1er août. Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'est rendu dans une exploitation à Knonau (ZH) tandis que le ministre de l'économie Guy Parmelin était à Oberwald (VS).
Le #BrunchÀLaFerme du #1erAoût a toujours autant la cote. Cette année, 280 exploitations ont proposé leurs copieux mets à la population aux quatre coins de la Suisse. https://t.co/yglcBTdnTI pic.twitter.com/aHvAxrSFcV
— Union suisse des paysans (@usp) August 1, 2022
Le président de la Confédération Ignazio Cassis ne s'est pas contenté de mordre dans des brioches bien dorées dans la grange de la ferme Stöckweid à Knonau (ZH). Il en a profité pour rappeler aux quelque 350 visiteurs réunis que «rien n'est acquis» et qu'«il faut se battre pour préserver notre liberté et notre prospérité».
Avant son discours, le président de la Confédération a rencontré la population. Il s'est également brièvement rendu à l'étable pour voir les vaches. Outre un tablier et une saucisse, le ministre a reçu de ses hôtes des cartes de jass, «au cas où il s'ennuierait un jour au Conseil fédéral». Au vu de la «grande diversité» des membres du gouvernement, cela ne lui arrivera certainement pas, a assuré le Tessinois.
Ce matin du 1er août, j'ai l’honneur de visiter une exploitation agricole à Oberwald/VS et de participer au brunch. C'est pour moi un immense plaisir de remercier celles et ceux qui, au quotidien, prennent soin de leurs bêtes et nous assurent une alimentation de qualité ! 👏🙏🇨🇭 pic.twitter.com/FnIOUxyRwg
— Guy Parmelin (@ParmelinG) August 1, 2022
Guy Parmelin, qui s'est rendu dans une ferme d'Oberwald (VS), a appelé lundi les Suisses à célébrer la fête nationale malgré l'atmosphère de crise régnant dans le pays.
Le vigneron vaudois a certes reconnu que «2022 n'est définitivement pas un excellent millésime. Et l'année n'est malheureusement pas encore terminée», a-t-il ajouté.
Difficultés d'approvisionnement, hausse du coût de la vie, approvisionnement en énergie incertain pour l'hiver prochain, ambiance de crise généralisée: la Suisse traverse probablement la période la plus difficile depuis la dernière crise énergétique, il y a presque 50 ans, a-t-il dit, selon la version écrite de son discours.
«Malgré tout, nous devons aller de l'avant et rester aussi positifs que possible», a-t-il lancé. Dans son discours prononcé en Valais, le conseiller fédéral s'est montré confiant: «Demain aussi, le soleil se lèvera dans cette belle vallée et dans tout notre pays.»
Schönä 1. August#1August2022 #Rütli #Bundesfeier #schwingen pic.twitter.com/4FI6W6rEvK
— Ghayatt (@Ghayatt) August 1, 2022
Environ un millier de personnes ont célébré la Fête nationale sur le Grütli et se sont exercées à débattre pacifiquement. Les invités étaient des lutteurs, symbole de la réconciliation après un combat.
Cette année, la devise de la Fête nationale était «la lutte pacifique». Nicola Forster, président de la Société suisse d'utilité publique (SSUP) organisatrice de l'événement, a expliqué que ce slogan s'inscrivait dans le contexte de la pandémie de Covid. Cette dernière a entraîné des disputes avec des proches, a-t-il ajouté.
Parmi les invités figuraient notamment les deux anciens rois de la lutte Silvio Rüfenacht et Noldi Ehrensberger. Avant la cérémonie proprement dite, des lutteurs en herbe se sont affrontés sur le ring de sciure installé sur la prairie du Grütli.
Les huit lutteurs étaient des garçons de 9 à 15 ans de la région de Schwyz. Jonas, le vainqueur de la première compétition, ne s'est pas montré impressionné par le fait qu'il était le tout premier à avoir gagné un combat de lutte sur la prairie mythique. C'est tout simplement une victoire, a-t-il déclaré au micro.
Les visiteurs ont pu s'exercer sur place au débat pacifique. Pendant dix minutes, ils ont pu débattre de l'avenir de la Suisse avec quelqu'un qui avait un avis opposé au leur.
(jod/ats)