Le corps a été retrouvé par hasard lundi matin dans la végétation, non loin d'un viaduc et du bord de la route à Cerro al Lambro (Milan), par des ouvriers du service de voirie. Dans le sac à ses côtés, on a retrouvé des documents d'identité helvétiques, rapporte le journal italien Corriere Della Sera.
«Il faut rester prudent, cela n'équivaut pas à une identification formelle», souligne le porte-parole de la police cantonale valaisanne, Markus Rieder.
Une identification est en cours pour avoir la certitude qu’il s’agit bien du septuagénaire disparu l'année dernière. L’ADN du corps, transféré à l’Institut de médecine légale de Pavie, sera comparé avec le profil d’un membre de sa famille.
A la suite de la disparition du Valaisan le 29 juin dernier, un avis de recherche avait été diffusé par la police cantonale valaisanne à la demande de la famille.
La disparition du retraité suisse a également été rapportée par l'émission de la Radiotelevisione italiana (RAI) «Chi l'ha visto?», qui a couvert l'affaire en juillet.
Le septuagénaire avait quitté son domicile pour se rendre dans le Val de Bagnes (VS). Il était au volant d’une voiture portant des plaques valaisannes. Mais depuis lors, il n’avait plus donné signe de vie.
Selon le Nouvelliste, le Valaisan âgé de 75 ans souffrait de la maladie d’Alzheimer. Il n’avait apparemment rien à faire en Italie. Il ne parle pas l'italien et n’aurait pas de connaissances dans la région de Milan, rapporte un proche de la famille.
«Les circonstances de la découverte sont certainement un peu particulières», a déclaré le procureur de Lodi, Domenico Chiaro, cité par le Corriere. Il annonce «une enquête approfondie».
L’enquête s’annonce ardue, compte tenu du laps de temps survenu entre le décès et la découverte du corps, et la probable absence de témoin. La voiture du Valaisan, une Dacia Duster, n'a pas été retrouvée.
L'homme pourrait avoir commis un acte désespéré, mais pourrait aussi avoir été victime d'une embuscade ou d'une agression. «Pour le moment, il n’est pas possible de faire prévaloir une hypothèse sur une autre, car nous n’avons pas assez d’éléments», confirme le magistrat italien. (mbr)