Le terminal de l'EuroAirport, situé à St-Louis (F), a été évacué en début d'après-midi pour des «raisons de sécurité». Plusieurs vols au départ ou à destination de Bâle-Mulhouse ont été annulés ou acheminés vers d'autres aéroports, indique l'EuroAirport à Keystone-ATS.
Jeudi après-midi déjà, une fausse alerte à la bombe avait entraîné l'interruption du trafic aérien à Bâle-Mulhouse durant environ six heures. Les passagers ont alors été évacués du site en bus.
Vendredi matin, dix-huit aéroports français en région ont été visés par de nouvelles alertes à la bombe, dont dix évacués, provoquant une troisième journée consécutive de perturbations dans le transport aérien français à l'orée des vacances de la Toussaint.
Depuis le début de cette vague, les grands aéroports desservant Paris, soit Charles-de-Gaulle et Orly, n'ont pas été affectés. Le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, qui s'est rendu vendredi après-midi au siège de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), dans le sud-ouest de Paris, pour une réunion sur la sécurité et les alertes dans les aéroports, a promis que les «gros abrutis» à l'origine de ces messages seraient sanctionnés.
Les alertes vendredi, consécutives à la réception de courriels menaçants, sont «en général terminées à l'heure où nous parlons», a ajouté le ministre peu après 15h15, en déplorant néanmoins une «situation inacceptable».
Chaque aéroport est invité à porter plainte pour chaque cas d'alerte reçue, et la justice est saisie, a-t-il rappelé. «Que tous ceux qui pensent faire une mauvaise blague, faire peur, sachent que c'est un délit qui est très sérieusement et très lourdement sanctionné, qu'ils seront identifiés, et chacun d'entre eux sera sanctionné. C'est deux à trois ans d'emprisonnement qui sont encourus et plusieurs dizaines de milliers d'euros d'amende», a martelé Clément Beaune: «Nous n'hésiterons pas, évidemment, à les appliquer».
Développement suit.