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Grève féministe 2025: les inégalités entre les genres persistent

Des femmes defilent dans les rues de la ville a l'occasion de la greve feministe, ce vendredi 14 juin 2024 a Geneve. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)
La grève féministe du 14 juin 2024 à Genève.Image: KEYSTONE

Voici à quel point les Suissesses ne sont pas féministes

Un sondage mené à l'approche de la grève féministe du 14 juin révèle que les inégalités entre hommes et femmes persistent fortement en Suisse. Le monde du travail est particulièrement pointé du doigt.
10.06.2025, 17:1410.06.2025, 17:14
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La grève féministe aura lieu ce samedi 14 juin en Suisse. Que pensent les Suissesses du féminisme? Existe-t-il encore des inégalités dans le pays? Si oui, quels sont les secteurs les plus touchés? A quelques jours de la manifestation, 1385 femmes âgées de plus de 18 ans ont répondu à ces questions dans un sondage de MIS Trend pour Elle.ch. Et les réponses sont «surprenantes».

Sphère professionnelle pointée du doigt

L'un des points sur lequel la majorité des femmes interrogées s'accorde – 9 participantes sur 10 – est le fait que les inégalités persistent bel et bien en Suisse. 93% des Romandes le pensent, contre 85% des Alémaniques.

Le monde professionnel est l'endroit où ces différences de traitement sont le plus présentes, comme le dénoncent en particulier les femmes âgées de 30 à 59 ans. En deuxième position se trouve la sphère familiale, où le déséquilibre est lié à la charge mentale et la répartition des tâches. Les retraites arrivent en troisième place, «reflet direct d’une carrière souvent hachée ou à temps partiel», explique le magazine.

Un paradoxe émerge

Malgré le constat de ces inégalités, un paradoxe ressort du sondage:

«61% des femmes interrogées ne se définissent pas comme féministes. Les plus jeunes générations ne sont que 47% à se revendiquer féministes»

Chez les plus âgées, 39% des femmes de 60 ans et plus se déclarent féministes, «une génération qui, peut-être, a connu les grandes mobilisations féminines des années 1970 et 1980».

Pour rappel:

«Le féminisme est une doctrine qui préconise l'égalité entre l'homme et la femme, et l'extension du rôle de la femme dans la société»

Et de souligner que les Suisses romandes se reconnaissent plus dans cette notion que leurs voisines alémaniques (51% contre 33%). Une notion qui parle également plus aux femmes de gauche (61%), contrairement à celles qui se positionnent à droite (29%).

L'impact de la grève féministe

Parmi les sondées, 78% affirment n'avoir jamais participé à la grève féministe du 14 juin, une tendance homogène entre les tranches d'âge et les régions. Les femmes de gauche, cependant, se distinguent par leur engagement (39%), contrairement à leurs homologues de droite et du centre (13%). Plus de la majorité des participantes (65%) ne connaissent d'ailleurs pas ou peu le mouvement de la grève féministe, en particulier outre-Sarine.

Quant à l'impact de la manifestation, 34% estiment que des effets sont perceptibles, citant par exemple la prise de conscience collective et la visibilité des inégalités. En revanche, selon 57% des femmes interrogées, la grève féministe n’est pas efficace.

Pour l'édition de 2025, seules 3% prévoient de participer. En cause notamment? Un manque d’intérêt, de motivation ou simplement de temps. (ag)

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source: sda / jean-christophe bott
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