Selon une enquête de nos confrères de la RTS, les deux villes romandes, de même que le canton de Neuchâtel, ont emprunté à plusieurs reprises des fonds à l'organisation footballistique ces dernières années. Ainsi, en 2022, on compte:
Et ce ne sont pas les seuls: plus tôt cette année, une enquête des journaux du groupe Tamedia a révélé que la Ville de Berne s'est aussi endettée plusieurs fois auprès de la Fifa.
De telles transactions ne sont pas inhabituelles pour la Fifa, pour laquelle il est avantageux de faire circuler les milliards de francs de liquidités plutôt que de les conserver dans les banques.
Si les sommes représentent une part très marginale des emprunts à court terme, ces dettes ont soulevé quelques remarques vis-à-vis de leurs gouvernements à majorité de gauche - un camp politique qui n'hésite pas à se montrer critique vis-à-vis de la Fifa, en particulier depuis la Coupe du Monde au Qatar.
Interrogé lundi matin sur les ondes de La Matinale, le conseiller d'Etat neuchâtelois Laurent Kurth a confirmé que ces transactions avec la Fifa ne représentent que «5% des opérations de ce type». Il a défendu le choix de son canton et mis en doute le bien fondé des critiques: «La Fifa n’est pas interdite d’activités en Suisse, ce n'est pas une organisation de malfaiteurs.»
A noter que le canton de Neuchâtel va cesser de faire de tels emprunts. Les Villes Genève et Lausanne n'ont pas souhaité répondre aux questions de la RTS. (mbr)