La Fédération internationale de football (Fifa) peut-elle agir comme une banque? Pas sûr aux vues du dernier scandale suisse. Vendredi, le Berner Zeitung a indiqué qu'au cours des cinq dernières années, la ville de Berne avait, au total, emprunté 383 millions de francs à l'association sportive.
Depuis 2018, la municipalité a, en effet, fait appel à cette dernière à plusieurs reprises, afin de pallier des «manques de liquidité». Une aubaine pour la Fifa qui, toujours d'après le quotidien bernois, cherchait quant à elle des «opportunités» pour placer de l'argent.
Si l'affaire paraît douteuse, c'est que le prêt effectué à la ville de Berne a été réalisé sans directives de fonds. Car l'instance dirigeante du football mondial n'est pas une banque agréée. Elle n'est donc pas soumise à la loi bancaire. Les seules conditions auxquelles aurait donc été soumise la ville de Berne sont:
Mais pour Tobias Lux, le porte-parole de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), l'octroi de prêts comme celui effectué par la Fifa s'avère tout à fait légal, «même sans autorisation». C'est plutôt le remboursement de ce crédit qui doit, selon lui, être soumis à la loi bancaire, au risque de voir survenir du blanchiment d'argent:
En Suisse, ce n'est pas la première fois qu'une ville reçoit de l'argent de la part de la Fifa. Il y a un an, les prêts de l'association sportive accordés aux communes du canton de Zurich avaient fait la une de la presse locale. (mndl)