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Cette banque suisse a été condamnée pour blanchiment d'argent

Cette banque suisse a été condamnée pour blanchiment d'argent

A logo of the Reyl & Cie bank is pictured Wednesday 3 April 2013, at headquarters in Geneva, Switzerland. Yves Bertossa, prosecutor of Geneva, informed today in Geneva during a news conference abo ...
Le siège de la banque suisse Reyl à Genève. Image: KEYSTONE
Le dirigeant de l'institution, François Reyl, a également écopé d'un an d'emprisonnement avec sursis et d'une amende de 500 000 euros.
19.04.2023, 05:0519.04.2023, 07:23
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La banque suisse Reyl a été condamnée mardi à Paris à 5,75 millions d'euros (5,65 millions de francs) d'amende, reconnaissant avoir participé avec trois autres prévenus, entre 2009 et 2013, à un montage de blanchiment de fraude fiscale dans une enquête incidente à l'affaire Cahuzac.

La procédure remonte à 2013: alors que les investigations visaient l'ancien ministre français du budget sous le président François Hollande, contraint à la démission pour avoir possédé un compte secret en Suisse, des soupçons se portent sur d'autres comptes non déclarés de clients français hébergés à la banque.

Une nouvelle information judiciaire a été alors ouverte. Elle a notamment donné lieu, en janvier 2016, à une première audience où la banque a plaidé coupable pour blanchiment de fraude fiscale concernant six comptes et écopé d'une amende de 2,8 millions d'euros.

Par ailleurs, dans ce même dossier, en décembre 2016, la banque a été condamnée à une amende de 1,875 million d'euros et son dirigeant à un an d'emprisonnement avec sursis et 375 000 euros d'amende.

Mardi, c'est un huitième compte non déclaré qui a été étudié: celui d'Alexandre Allard, entrepreneur qui avait fait fortune et ancien propriétaire de l'hôtel de luxe parisien le Royal Monceau.

Il lui est reproché de ne pas avoir déclaré à l'administration fiscale, en 2009, avoir bénéficié d'un virement de plus de 4,6 millions d'euros et d'un montage financier pour se soustraire frauduleusement à l'impôt en France.

L'homme d'affaires a plaidé «une erreur» et a été condamné à un an d'emprisonnement avec sursis, ainsi qu'à une amende de 2 millions d'euros.

Enfin, un quatrième prévenu a reconnu sa responsabilité: Philippe Houman, ancien conseiller financier, qui fut aussi condamné à un an d'emprisonnement avec sursis et 375 000 euros d'amende dans le procès Cahuzac.

«Je pensais moi aussi, à tort, que remplissant les règles légales au minimum en Suisse et à Singapour, je n'étais pas en infraction à la loi»
Philippe Houman

Mardi, il lui était reproché la création de sociétés et d'ouverture de comptes bancaires pour sept autres clients. Il a écopé d'un an d'emprisonnement avec sursis et une amende de 500 000 euros.

Le tribunal a souligné le «préjudice moral subi par l'Etat» sous la forme d'une «atteinte à la crédibilité et à l'efficacité de l'action de l'Etat» et ordonné à Houman de payer 50 000 euros de dommages et intérêts ainsi que 50 000 euros «solidairement» à la banque. (ats/jch)

Ce taureau court au milieu d'une banque et provoque le chaos
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