L’incident a déclenché des réactions jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat, et le PDG d’Orange a été sommé de s’expliquer au ministère de l’Intérieur, ce matin, après la panne gigantesque survenue la veille. Celle-ci a rendu inatteignables les numéros d’urgence dans tout le pays, et deux personnes serait décédées en conséquence, selon un premier bilan. Matignon a ouvert une enquête.
Cette situation a déjà eu lieu en Suisse aussi, mais à bien moindre mesure. En février 2020, les numéros 117, 112, 144 et 188 ont été rendus indisponibles pendant 1h30 à cause d’une panne chez Swisscom. Une situation inquiétante qui avait fait réagir l’OFCOM et déclenché le dépôt d’une motion du Conseil des Etats, afin d’établir des garanties pour que les appels d’urgence soient traités de manière optimale, même en cas de panne.
Contacté, Swisscom a confirmé avoir pris un certain nombre de mesures depuis l’incident de l’année dernière:
Et la porte-parole de la firme précise: «Au moment des pannes survenues début 2020, tous les centres de contrôle n'avaient pas mis en œuvre ce routage. Depuis, Swisscom a collaboré avec les centres d'appels d'urgence, pour s'assurer que le système est pleinement mis en œuvre dans tous les centres.»
Swisscom explique avoir pris des mesures pour garantir la disponibilité des centres d’appels d’urgence. Ce qui veut dire, en clair, que même en cas de panne du réseau, les numéros locaux (ceux de chaque poste de police ou d’hôpital qui figurent dans l’annuaire) sont une alternative.
«Pour en arriver là, il faudrait que tous les réseaux fixes et mobiles de tous les opérateurs soient HS en même temps, qu'internet soit coupé également, et cela a peu de chance de se produire», explique la porte-parole de Swisscom.
En clair, une panne généralisée et globale du service de communication devrait survenir à peu près en même temps que la fin du monde.