Le Conseil d’Etat fribourgeois répond défavorablement à une pétition demandant le tir du loup dans la Broye. Le texte, muni de 661 signatures, exigeait des «mesures immédiates afin d’éliminer le(s) loup(s) dans les régions d’Avenches (VD) et de Chandon (FR)».
Dans sa réponse, publiée fin mai, l'exécutif estime que le loup ne représente actuellement une menace ni pour les animaux de rente ni pour les hommes. Reste que l'évolution des populations constitue une problématique importante, qui fait l'objet de suivis scientifiques, mais également d'une attention politique, précise-t-il.
En cas de dégâts ou de comportement dangereux, le gouvernement indique encore qu'il ordonnera l'abattage de celui-ci dans le respect des prescriptions légales. Au-delà, le Conseil d'Etat note qu'aucun élément ne permet de confirmer la présence d'une meute de loups dans la Broye, argument avancé par les pétitionnaires.
Seuls deux individus ont été identifiés jusqu'à présent. Le loup M212 est considéré comme résident dans la région, et M341 est probablement de passage. Le premier individu s'en est pris à 14 moutons en 2022 et un bovin, mais n'a attaqué aucun animal de rente en 2023, se concentrant plutôt sur la faune sauvage.
M341, en revanche, a tué dix moutons cette année, à la fin février dans la région d'Avenches. Le canton de Fribourg souligne également que, contrairement à ce qui est mentionné dans la pétition, le carnivore n'est pas un danger pour l'être humain et que la peur du loup est due principalement à des croyances.
Les dix victimes causées par M341 ont constitué l'événement de trop pour une partie des habitants. A l'initiative du député UDF Ivan Thévoz, certains ont déposé le 9 mars une pétition auprès de la Chancellerie d'Etat demandant aux autorités fribourgeoises de prendre des mesures immédiates.
Une pétition similaire a été remise au mois de mars auprès des autorités vaudoises. (baf/ats)