Alors qu'il était sorti par la petite porte, Pierre Maudet revient au Conseil d'Etat légitimé par la volonté populaire et gagne en importance en se posant en arbitre, analyse le politologue Andrea Pilotti au lendemain du second tour de l'élection du Conseil d'Etat.
Le Genevois s'est présenté comme un candidat hors du système, comme une personne qui sait se relever et comme une sorte de nouvel entrepreneur de la politique, affirme le spécialiste de l'Université de Lausanne, pour expliquer son succès.
Le fondateur du parti Libertés et Justices sociales (LJS), qui attend une sanction pénale, entre au gouvernement avec une pleine légitimité démocratique, ajoute le politologue:
S'il juge que l'alliance de droite a davantage profité au centre droit qu'à la droite plus dure, Andrea Pilotti estime que le résultat de la gauche, qui a perdu la majorité à l'exécutif genevois, est «loin d'être catastrophique». «La non-réélection de Fabienne Fischer est un coup dur, mais Genève a l'habitude de ne pas reconduire certains sortants», déclare-t-il. (ats/jch)