Il y a quelques jours, nous apprenions que l'école primaire Pâquis-Centre se retrouvait mêlée à un problème: le crack. Alors que gauche et droite semblaient nier toute responsabilité, la ville de Genève a décidé de fermer le préau de l'école. Une mesure proposée par la droite et soutenue par la conseillère administrative Christina Kitsos, nous explique la Tribune de Genève (TDG), mercredi.
Selon le Conseil administratif, cette mesure est «inévitable» pour mettre fin à ce problème. «Ce qui doit prévaloir, c’est la protection des enfants», a déclaré Christina Kitsos, cheffe du département de la Cohésion sociale, dont dépendent les écoles. Brigitte Studer, d’Ensemble à Gauche (EàG), s'est également exprimée et estime que «l'arrivée de consommateurs de crack a exacerbé une situation déjà problématique».
Le problème de drogue dont fait face le quartier, et cette école, n'est pas nouveau. Néanmoins, la situation s'est dégradée avec l'arrivée du crack. Selon EàG, la fermeture du préau ne fera que déplacer le problème, au lieu de le résoudre.
La conseillère municipale Paule Mangeat, habitante du quartier, s’est étonnée de manque de réussite pour chasser les dealers des Pâquis, nous explique le média genevois. Selon elle, les autorités ont laissé «les problématiques s’installer aux Pâquis, parce que c’était les Pâquis».
La réputation des Pâquis n'est pas des plus glorieuses. En effet, le quartier est à la fois connu pour ses bars et restaurants, mais aussi pour ses fréquentations et activités douteuses. Paule Mangeat n'est pas étonnée de la tournure qu'ont pris les événements. «De la drogue, des putes, de la précarité, c’était idéal», conclut-elle avec ironie.
Christina Kitsos, qui a soutenu la demande de fermeture du préau, souhaite en premier rassurer les parents. Elle affirme ne pas avoir «la prétention de régler le problème». (sia)