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A Genève, le crack prend d'assaut une école primaire

A Genève, le crack prend d'assaut une école primaire

Une école primaire du quartier des Pâquis (GE) se retrouve au cœur du trafic de drogue. Bien que ce ne soit pas un problème nouveau, tous s'accordent à dire qu'une solution doit être rapidement trouvée.
21.06.2022, 12:1024.06.2022, 08:14
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A Genève, le crack prend d'assaut une école primaire
Beaucoup d'habitants du quartier, excédés, estiment n'avoir eu aucun soutien de la part des pouvoirs publics.Image: edu.ge.ch

Une école primaire, située dans le quartier des Pâquis à Genève, est envahie par le deal et la consommation de crack. Selon la Tribune de Genève (TDG), qui a dévoilé cette information le 18 juin dernier, le deal s’est imposé aux alentours de l’école à la suite de l'installation de caméra de surveillance à l'ouest du quartier (place de Cornavin, les rues du Mont-Blanc, de Berne, Pellegrino-Rossi, De-Monthoux et de Fribourg).

Les dealers se sont donc délocalisés et stationnés aux alentours de cette école primaire, qui en subit les conséquences. Profs, élèves et riverains sont confrontés à des shoots, les jeux sont souillés et les enseignants sont obligés d’appeler la police régulièrement.

Qui est responsable?

Les coupables toutes trouvées seraient les caméras de vidéosurveillance. Ces dernières sont absentes du secteur en question, rendant le deal et la consommation plus facile. Une caméra a bien été installée, mais «elle a vite été vandalisée», raconte un riverain à la Tribune de Genève. Toutefois, ce n'est pas l'unique raison qui a permis une telle détérioration du quartier.

Selon Marc Baudat, président du syndicat des policiers UPCP, l'infrastructure même de la zone pose problème, notamment à cause de l'installation de potelets ou de la piétonnisation de plusieurs rues autour de l’école. «Avant, les patrouilles passaient toutes les heures, voire toutes les demi-heures», indique le syndicaliste. «En bloquant l’accès à ces rues, dont certaines finissent en cul-de-sac, il est devenu impossible pour les policiers d’appréhender les trafiquants, qui ont à disposition de multiples chemins de fuite», a-t-il déclaré au média romand.

Beaucoup d'habitants du quartier, excédés, estiment n'avoir eu aucun soutien de la part des pouvoirs publics. «Nous n’avons aucun soutien politique dans le quartier», explique l'un d'entre eux. «Les élus se reposent sur le fait que nos associations de quartier, souvent à gauche, ne sont pas en faveur de la répression des dealers. (...) C'est faux», continue-t-il. De plus, plusieurs pétitions ont été lancées par le passé et notamment par l’association Survap pour dénoncer l’agressivité des dealers. En vain.

Mouvement citoyens genevois (MCG), socialistes, et gauche se lancent la balle. Selon le MCG, «la gauche a failli à sa mission». Chez les socialistes, c'est la division qui règne, bien qu'ils estiment la fermeture du préau être une «bonne mesure». Quant à Ensemble à Gauche, la situation est décrite comme urgente et le parti «propose d’interdire aux dealers de se poster autour des écoles», comme il a notamment été fait pour le secteur de la Gare Cornavin. (sia)

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