Le crack – forme cristallisée de la cocaïne – se diffuse massivement à Genève. Et pour cause. Entre 2019 et 2022, le phénomène rapporté mercredi par Tribune de Genève (TDG) s'est tant vu marqué par l'augmentation des consommateurs (36%) que par les saisies de la police (575%).
Cette montée en puissance s'explique. Le quotidien genevois cite l’expansion de la production de la cocaïne en Amérique du Sud ainsi que la saturation du marché américain, poussant alors les exportateurs à écouler leur marchandise en Europe.
A Genève, ces exportateurs sont majoritairement français. Si l'on en croit la Tribune de Genève, il s'agit bien souvent de dealers interpellés dans le canton, lesquels se révèlent, pour la plupart, aguerris et habitués aux techniques de contrôles policiers.
Sous forme de galette et plus abordable (environ 10 francs la galette contre 100 auprès des trafiquants helvètes), leur crack plaît surtout car il s'avère prêt à l'emploi. Une alternative encore «inexistante il y a deux ans», notent nos confrères.
Alors que les autorités réfléchissent à des manières d'endiguer le fléau, la récente fermeture du Quai 9 n'aide pas. Mis sous pression par l’explosion de la consommation de crack, la salle de consommation genevoise au crack avait annoncé en juin dernier ne plus pouvoir accueillir de consommateurs. Elle devrait rouvrir fin septembre à l'issue de solutions trouvées pour renforcer la sécurité de l'établissement et de ses visiteurs. (mndl)