Un radar anti-bruit testé en 2020 à Genève, le nouvel appareil permettant d'identifier les véhicules, lui, sera mis en place cet étéImage: KEYSTONE
C'est une première en Suisse. Le canton du bout du lac mettra en fonction des radars anti-bruit innovants qui permettront d'identifier les véhicules bruyants, cet été. Voici ce que risquent ceux qui dépassent les normes.
28.06.2023, 09:3429.06.2023, 18:32
Vous aimez faire vrombir le moteur de votre grosse cylindrée? Attention, vous serez surveillé en arrivant dans le canton de Genève. En effet, la ville du bout du lac va tester, cet été, un radar anti-bruit innovant qui permettra d'identifier les véhicules responsables de ces désagréments.
Made in France
Le radar, conçu et testé en France depuis 2022, est composé de deux modules acoustiques (chacun équipé de quatre microphones) et de plusieurs caméras, dont un grand angle👇🏽. Il permet d'identifier la plaque d'immatriculation du véhicule responsable du bruit excessif.
Une image de contexte fait figurer un cadre autour du véhicule responsable du dépassement sonore ainsi que la zone de provenance du bruit dominant (sous la forme d’un point entouré d’un cercle).bruitparif.fr
Les capteurs utilisés dans le radar calculent 25 fois par seconde le niveau sonore environnant et l’angle de provenance du bruit. Les caméras, elles, permettent d'identifier clairement l'origine du bruit excessif. Selon le site bruitparif.fr, à l'issue de la première phase des tests réalisés en Ile-de-France, «les résultats obtenus avec sa technologie sont très encourageants».
Genève précurseur
Le canton rappelle qu'un sondage effectué en 2022 constatait que 86% de la population genevoise souhaitait plus de sanctions contre les excès de bruit sur la route. Fortes de ce constat, les autorités passent à la vitesse supérieure en mettant en place ces radars de contrôle en collaboration avec la Confédération.
«Notre canton soutient activement ce projet pionnier en Suisse, car il a la ferme volonté de réduire les atteintes issues du bruit routier: le radar antibruit de contrôle, avec à terme la possibilité de sanctionner les indélicats, apporte une réponse très prometteuse à cet enjeu de santé publique.»
Antonio Hodgers, conseiller d'Etat chargé du Département du territoire.communiqué de presse Etat de Genève
Toutefois, comme le relève la Tribune de Genève, les conducteurs responsables ne seront pas encore amendables, car la loi suisse n’autorise pas encore le recours à ce genre de radars pour délivrer des sanctions.
«La volonté du canton est d’aller rapidement plus loin. Dans l’intervalle, le Département du territoire (DT) évalue la possibilité d’interpeller directement le propriétaire du véhicule sur son comportement.»
Pauline de Salis, secrétaire générale adjointe du DT (GE)tribune de genève
Toujours selon le quotidien genevois, ces interpellations pourraient prendre la forme d'actions dissuasives. En effet, les autorités pourraient convoquer régulièrement les auteurs de bruit excessifs et cela devrait avoir un effet décourageant. (cru)
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