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Elu contre sa volonté, Frédéric Guex défie le Valais

Frédéric Guex défie les autorités cantonales en refusant de siéger à l’exécutif de Collonges.
Frédéric Guex refuse de siéger à Collonges.Image: Keystone / screenshot Canal 9

Elu contre sa volonté, ce Valaisan défie les autorités

Frédéric Guex, élu à Collonges, refuse de siéger à l'exécutif malgré le rejet de son recours par le Conseil d'Etat.
05.05.2025, 15:1205.05.2025, 15:19
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Elu en octobre dernier au Conseil communal de Collonges alors qu'il n'était pas candidat, Frédéric Guex avait démissionné dès la publication des résultats. Sa demande avait été rejetée, contrairement à celle d’Olivier Chambovay, un autre élu dans la même situation (la commune manquait de candidats).

Aujourd'hui, Le Nouvelliste raconte un nouveau chapitre de cette histoire rocambolesque. Pour rappel, soutenu par un avocat, notre homme avait contesté la décision au Conseil d’Etat, mais celui-ci n’a pas pris en compte ses arguments. «C’est malheureux que les considérations juridiques aient primé sur les aspects humains», a-t-il déclaré à nos confrères, avant d’annoncer qu’il ne ferait pas appel de la décision plus loin. Optant pour une autre stratégie: ne plus siéger au conseil communal.

Le Valaisan fait de la résistance

Ainsi, l'exécutif de Collonges fonctionnera en effectif réduit, avec seulement quatre membres. Michel Tacchini, président de la commune, a dit qu'il respectait la décision du protestataire. Notons que la situation pourrait compliquer la prise de décisions, notamment en cas de votes à égalité.

Cette situation, sans précédent en Valais, soulève des questions sur l’impact que pourrait avoir le manque de quorum sur le bon fonctionnement des affaires communales. Les autorités cantonales, bien qu’elles ne puissent pas sanctionner directement le refus de siéger, se tiennent prêtes à soutenir la commune si nécessaire.

Bien que la législation ne prévoie pas de sanctions directes contre un élu refusant de siéger, le «boycott» de Frédéric Guex pourrait contrevenir à l’esprit de la loi, selon Maurice Chevrier, chef du service des Affaires intérieures et communales et interrogé par nos confrères, il explique que les règlements «peuvent prévoir des sanctions sous forme d’amendes jusqu’à 1000 francs» à l’encontre des élus qui «négligent leurs devoirs». En ce sens «la "politique de la chaise" vide contrevient tant à l’esprit qu’à la lettre de la loi».

L'affaire n'est pas finie et la situation actuelle soulève ainsi des interrogations sur la stabilité et l'efficacité du fonctionnement de la commune. (jah)

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