A Genève, la majorité de droite du Grand Conseil a accepté jeudi soir l'initiative constitutionnelle des Vert'libéraux «Pour un congé parental maintenant!». Le souverain devra se prononcer sur cette modification de la constitution.
Sur les 24 semaines, six iraient obligatoirement au parent qui ne bénéficie pas de l'assurance maternité, tandis que deux semaines seraient à répartir au sein du couple. Les huit semaines supplémentaires seraient financées par une hausse des cotisations paritaires de 0,15 à 0,2%.
La gauche a énuméré les défauts: risque de voir les femmes perdre deux semaines de congé maternité au nom de la flexibilisation et de la liberté dans le couple, l'obligation des employés de cotiser au congé parental sans garantie d'y avoir droit, l'exclusion des indépendants du dispositif, le risque d'invalidation par le Tribunal fédéral.
«Ce texte est une tromperie», a déclaré la rapporteuse de première minorité Jocelyne Haller, députée d'Ensemble à gauche. En vain, le PS a demandé en urgence jeudi un débat sur un projet de loi qui aurait servi de contreprojet à cette initiative.
«Le texte demande un financement. C'est une manière indirecte d'instaurer un congé parental, car Berne l'interdit aux cantons», a salué la députée PLR Véronique Kämpfen.
Le Grand Conseil a accepté la prise en considération de l'initiative par 53 oui, 34 non et une abstention, mais il a refusé le principe de lui opposer un contreprojet par 55 non et 38 oui. Comme toute modification de la constitution, cette initiative fera l'objet d'une votation populaire. (ats/jch)