Depuis l'occupation de la Place fédérale de Berne en septembre dernier, le mouvement pour le climat n'a pas beaucoup fait parler de lui. La date de la prochaine manifestation pour le climat est désormais fixée. Ce vendredi, les militants s'assiéront dans au moins 15 villes de Suisse à l'occasion de la grève internationale du climat.
«Nous appelons à des grèves, assis, par groupe de cinq personnes maximum dans le centre-ville, afin d’éviter de grands rassemblements», écrivent les organisateurs du sit-in de Zurich, qui prévoient des manifestations à la Bürkliplatz, à Bellevue et à Münsterhof.
Le problème c'est que cette action n'a pas encore été approuvée à Zurich. «Au moment des premières discussions, les autorités n'ont permis qu'un événement réunissant un maximum de 15 personnes», explique Hanna Fischer, porte-parole de la Grève du climat. Ce nombre n'est pas suffisant, du coup aucune demande formelle n'a été déposée pour le moment.
Les grévistes du climat redoutent cette manifestation non autorisée. «Nous craignons que la police déploie d'importants dispositifs pour devoir maîtriser la grève, comme elle l'a fait avec la manifestation des femmes», dit Hanna Fischer. Les manifestants se préparent à une éventuelle répression.
Hanna Fischer précise: «Comme nous manifestons de manière non violente, une bonne ambiance est importante pour nous». Les activistes appellent donc les manifestants à ne pas bloquer les rues.
Mais personne n'a encore dit son dernier mot. Selon différentes sources, de nouvelles discussions sont en cours entre les organisateurs et les autorités pour pouvoir obtenir une éventuelle autorisation. La police de la ville nous a répondu que l’affaire était toujours en cours de «clarification».
Avec le sit-in de vendredi, le mouvement de défense du climat veut attirer une nouvelle fois l'attention sur ses objectifs, nettement plus ambitieux que ceux du Conseil fédéral.
«Nous ne voulons plus de promesses en l‘air. Nous voulons que les émissions nettes de gaz à effet de serre soient réduites à zéro d'ici 2030 et nous savons que c'est possible», indique leur communiqué de presse. Récemment, le mouvement de grève pour le climat a présenté les mesures nécessaires pour y parvenir dans le Plan climat.
En 2019, le Conseil fédéral avait décidé que la Suisse ne devait plus émettre de gaz à effet de serre jusqu'en 2050.