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Les militants s'assiéront pour la Grève internationale du climat

En septembre 2020, la police évacuait les militants du climat, qui occupaient la Place fédérale de manière pacifiste.
En septembre 2020, la police évacuait les militants du climat qui occupaient la Place fédérale de manière pacifique.Image: KEYSTONE

Les jeunes feront la grève, mais assis en petits paquets

La grève pour le climat fait son retour. Ce vendredi, les militants prévoient des grèves, assis, un peu partout en Suisse. Mais non sans difficultés.
19.03.2021, 06:3019.03.2021, 10:24
Adrian Müller
Adrian Müller
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Depuis l'occupation de la Place fédérale de Berne en septembre dernier, le mouvement pour le climat n'a pas beaucoup fait parler de lui. La date de la prochaine manifestation pour le climat est désormais fixée. Ce vendredi, les militants s'assiéront dans au moins 15 villes de Suisse à l'occasion de la grève internationale du climat.

«Nous appelons à des grèves, assis, par groupe de cinq personnes maximum dans le centre-ville, afin d’éviter de grands rassemblements», écrivent les organisateurs du sit-in de Zurich, qui prévoient des manifestations à la Bürkliplatz, à Bellevue et à Münsterhof.

Le problème c'est que cette action n'a pas encore été approuvée à Zurich. «Au moment des premières discussions, les autorités n'ont permis qu'un événement réunissant un maximum de 15 personnes», explique Hanna Fischer, porte-parole de la Grève du climat. Ce nombre n'est pas suffisant, du coup aucune demande formelle n'a été déposée pour le moment.

«Nous avons peur que la police interrompe violemment l'action, comme durant la dernière manifestation féministe»
Hanna Fischer, porte-parole de la Grève du climat

Les grévistes du climat redoutent cette manifestation non autorisée. «Nous craignons que la police déploie d'importants dispositifs pour devoir maîtriser la grève, comme elle l'a fait avec la manifestation des femmes», dit Hanna Fischer. Les manifestants se préparent à une éventuelle répression.

Rappel des faits
À l'approche de la Journée internationale de la lutte pour les droits des femmes, un sit-in, organisé à Zurich le 6 mars, a donné lieu à des scènes sauvages avec l‘utilisation de gaz lacrymogènes. La police a déclaré n'avoir visé que les militants qui ne respectaient pas les mesures sanitaires ou qui bloquaient la chaussée. Un policier a poussé une femme au sol lors d‘une arrestation et l'a frappée plusieurs fois à la tête. Dans un communiqué de presse, la police municipale zurichoise a souligné que l'événement n'était pas autorisé et que des agents se sont défendus après avoir été mordus durant l'intervention.

Hanna Fischer précise: «Comme nous manifestons de manière non violente, une bonne ambiance est importante pour nous». Les activistes appellent donc les manifestants à ne pas bloquer les rues.

Et en Suisse romande, qu'est-ce qu'il se passe?

Mais personne n'a encore dit son dernier mot. Selon différentes sources, de nouvelles discussions sont en cours entre les organisateurs et les autorités pour pouvoir obtenir une éventuelle autorisation. La police de la ville nous a répondu que l’affaire était toujours en cours de «clarification».

Les grévistes insistent sur les objectifs 2030

Avec le sit-in de vendredi, le mouvement de défense du climat veut attirer une nouvelle fois l'attention sur ses objectifs, nettement plus ambitieux que ceux du Conseil fédéral.

«Nous ne voulons plus de promesses en l‘air. Nous voulons que les émissions nettes de gaz à effet de serre soient réduites à zéro d'ici 2030 et nous savons que c'est possible», indique leur communiqué de presse. Récemment, le mouvement de grève pour le climat a présenté les mesures nécessaires pour y parvenir dans le Plan climat.

En 2019, le Conseil fédéral avait décidé que la Suisse ne devait plus émettre de gaz à effet de serre jusqu'en 2050.

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