Brigitte Beck souhaite que sa démission permette à Ruag de se recentrer sur le développement de l'entreprise d'armement. Keystone
La dirigeante avait notamment critiqué, dans une interview accordée en avril au groupe de presse CH Media (dont fait partie watson), la politique de neutralité suisse, ce qui avait fait bondir le conseiller fédéral Guy Parmelin.
10.08.2023, 04:2608.09.2023, 10:23
Le Parlement va se saisir dès septembre de l'affaire entourant Brigitte Beck, patronne de Ruag MRO Holding, qui a annoncé sa démission lundi. La sous-commission de gestion du Conseil des Etats va examiner les faits qui ont conduit à son départ, indique le parlementaire Charles Juillard:
«Il faudra notamment aussi savoir pourquoi Ruag a acheté des Leopard 1 à l'Italie alors que ce type de char n'a jamais équipé l'armée suisse, qui a toujours utilisé la version Leopard 2»
L'ex-directrice générale a confirmé son départ après avoir passé moins d'une année à son poste, sa décision a été prise suite à la polémique suscitée par ses déclarations liées aux exportations d'armes suisses vers l'Ukraine.
Pour en savoir plus sur cette démission:
Suite à cet incident, le conseil d'administration avait mené des «recherches et clarifications», mais le résultat de l'enquête interne n'avait par révélé «une infraction pénale ni aucun délit». Pour le conseiller aux Etats (Centre/JU), qui s'est exprimé jeudi dans La Liberté, la dirigeante «s'est fait taper sur les doigts, non pas à cause de sa conduite des affaires mais bien pour une question politique». (ats/jch)
Trois jeunes suisses sont en détention préventive depuis Pâques. Ils auraient planifié des attaques terroristes. Les groupes extrémistes comme l'Etat islamique ciblent délibérément les mineurs, analyse Dirk Baier, chercheur en extrémisme à l'Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW).
Un jeune de 18 ans de Thurgovie et deux mineurs de Schaffhouse sont actuellement détenus pour soupçon de terrorisme. Est-ce des cas isolés ou cela fait-il partie d'un problème plus large?
Dirk Baier: Je ne pense pas qu'il existe un réseau de djihadistes dans l'est de la Suisse. Dans le cas présent, les personnes arrêtées étaient apparemment en contact les unes avec les autres. Il s'agit très probablement d'un mini-réseau.